Le Congrès APAC se tiendra au Rwanda, du 07 au 12 mars 2022. Il s’annonce comme le tout premier rassemblement continental de dirigeants, de citoyens et de groupes d’intérêt africains. Il a pour objectif de discuter du rôle des aires protégées dans la conservation de la nature, la sauvegarde de la faune et de la flore sauvages emblématiques de l’Afrique, la fourniture de services écosystémiques vitaux, la promotion du développement durable ainsi que la conservation du patrimoine culturel et des traditions de l’Afrique.
« Je suis donc très heureux et honoré de me joindre à mes pairs pour mener cette conversation grâce à notre parrainage. Le potentiel de l’Afrique est énorme, et nous pensons que ce Congrès sera un tremplin vers la réalisation de nos objectifs de l’Agenda 2063 en tant que continent. », a indiqué Hailemariam Desalegn.
A l’en croire, l’APAC présente une opportunité sans précédent de tracer une voie qui équilibre la croissance économique et la conservation du capital naturel de l’Afrique. Cela devra se faire par des choix et des investissements stratégiques fondés sur les meilleures connaissances disponibles et une réflexion à long terme.
Le Congrès sur les aires protégées en Afrique arrive à un moment où l’attention mondiale se porte de plus en plus sur les relations tendues entre l’homme et la nature.
« Nous n’investissons pas suffisamment dans les systèmes naturels dont nous dépendons. Il faut 700 milliards de dollars supplémentaires par an pour la biodiversité, soit moins de 1 % du PIB mondial. L’Afrique dépense moins de 10 % de ce qui est nécessaire pour protéger et restaurer la nature. Les aires protégées doivent avoir accès aux financements nécessaires à une gestion efficace et ainsi remplir leur rôle en fournissant une protection essentielle de la biodiversité et des services écosystémiques pour les populations et le développement », a déclaré la ministre rwandaise de l’Environnement.
Le congrès s’articulera autour de trois thèmes clés à savoir, les aires protégées, les populations et la biodiversité. « L’APAC cherche à encourager délibérément les dialogues qui construisent et responsabilisent les générations actuelles et à venir de dirigeants afin de réaliser un avenir africain où la biodiversité est valorisée comme un atout qui contribue au développement », a informé l’ancien président Issoufou Mahamadou. « C’est pourquoi je suis très heureux et enthousiaste à l’idée d’accepter cette position honorifique en tant que parrain du congrès inaugural qui a pour but de changer le visage de la conservation et d’être le fer de lance des efforts d’atténuation du changement climatique à grande échelle ».
Il cherche à encourager délibérément les dialogues qui construisent et responsabilisent les générations actuelles et futures de dirigeants afin de réaliser un avenir africain où la faune et la flore sauvages sont appréciées comme un atout qui contribue au développement.
En tant qu’Africains, nous reconnaissons le rôle essentiel que la communauté mondiale et les organisations internationales ont joué au cours des 60 dernières années. Il est nécessaire que les communautés et les institutions africaines soient activement impliquées dans le programme de conservation pour qu’elles se l’approprient et s’intègrent dans les aspirations et la vision de l’Afrique que nous voulons », a précisé l’ancien président, Festus Mogae.
Membre de l’UICN depuis 2016, le Rwanda est fier d’endosser le manteau de leader mondial de la conservation et de devenir le premier pays africain à accueillir le Congrès africain des aires protégées de l’UICN. Le Congrès APAC de l’UICN est organisé par la Commission mondiale des aires protégées de l’UICN en partenariat avec des agences gouvernementales et des organisations de conservation, avec le soutien des partenaires au développement, des entreprises, des communautés et des médias.
« Sous la direction du président Paul Kagame et des trois parrains et anciens chefs d’État, nous sommes convaincus que l’APAC offrira la meilleure occasion de faire connaître la situation de la conservation et des aires protégées aux dirigeants du continent. C’est pourquoi, à AWF, le soutien aux gouvernements africains et aux personnes désireuses de tracer un avenir qui englobe la faune et les terres sauvages est notre responsabilité première », a déclaré le PDG de AWF, Kaddu Sebunya.
Notons par ailleurs que l’objectif principal de ce congrès est de positionner les aires protégées et conservées d’Afrique dans le cadre des objectifs plus larges du développement économique et du bien-être des communautés, et de mieux faire comprendre le rôle vital que jouent les parcs dans la conservation de la biodiversité et la fourniture des services écosystémiques qui sous-tendent le bien-être et les moyens de subsistance des populations.
Alfredo Prince NTUMBA