Santé : Prolifération des malades mentaux à Butembo, la dramatique situation qui doit interpeller

Selon le psychologue du Centre de santé mentale Cap Salama, le Dr Kambale Tamosse, ces patients sont victimes de beaucoup de pression, entre autres la consommation des drogues et autres boissons alcoolisées.

« Les cas sont en train de s’accroître avec les situations de massacre, les images horribles que nous voyons sur les réseaux sociaux et surtout le fait que les gens perdent des êtres chers. Toutes ces situations traumatisantes sont à la base de ces maladies. On accompagne ces malades en les aidant à s’accepter soi-même mais aussi nous poussons leurs familles à les accepter et à leur apporter tout leur soutien. Ils en ont besoin », a-t-il expliqué.

Quant au Psychiatre, le Dr Michael Kakule, lui revient sur l’acceptation de ces malades par leurs familles et précise que le rejet est un grand déclencheur de la dépression. Leur acceptation joue un grand rôle dans l’évolution de leurs cas car, souffrir d’une maladie mentale en Afrique en générale et en RDC en particulier est souvent attribué à la sorcellerie.

«Nous détectons ces maladies neuropsychiatriques lorsqu’un individu change brusquement son comportement. La prise en charge consiste à les soumettre à un traitement psychiatrique et psycho-social. Donc, psychologiquement et sociologiquement », a confié un psychiatre. « Nous développons des techniques de prise en charge. Nous organisons des séances de sensibilisation pour faire comprendre à la population que les maladies mentales sont réelles. Lorsqu’une personne change de comportement brusquement, ce n’est pas normal. Parfois ils ont tendance à attribuer ces maladies aux possessions démoniaques mais nous arrivons à les convaincre qu’il s’agit d’une maladie qu’on peut traiter ».

La consommation de la drogue ainsi que d’autres boissons fortement alcoolisées est un autre facteur qui favorise les troubles mentaux. Un patient en voie de guérison raconte son expérience.

« Je suis cultivateur. J’avais l’habitude de fumer du chanvre et de consommer des boissons très fortement alcoolisées. Maintenant, grâce au traitement auquel j’ai été soumis, je vais bien », a-t-il confié.

La musicothérapie, une autre forme de traitement et très efficace pour ces malades, à en croire les médecins. Après leurs séances de consultations et diagnostics vendredi, ces malades retournent au Centre dimanche pour la vérification de l’efficacité du traitement. Séance au cours de laquelle ils sont appelés à chanter, à prier après avoir été exhorté sur la limitation de la consommation des substances qui nuisent à leur santé.     

Sarah Mangaza                                                                                                                                                                                                          

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