“L’aviculture devrait être une considération capitale. Parce qu’elle entre dans nos assiettes au quotidien. Normalement en RDC plus de 90% de produits avicoles consommés proviennent de l’extérieur. Quand vous essayez d’analyser, vous allez comprendre que ce sont ces pays producteurs qui deviennent riches, et nous nous appauvrissons“, a déploré Christian Maheshe, médecin vétérinaire.
La production avicole locale devrait constituer une bonne motivation pour permettre à la RDC de freiner l’importation des produits comme le poisson, la viande de bœuf ou celle de porc, les poulets et autres volailles. Cela coûte annuellement à l’Etat. Le mieux serait d’investir localement pour diminuer le taux du chômage et alimenter les marchés locaux avec des produits de colaux de meilleure qualité.
“Il y a des fermes qui peuvent engager plus de dix mille personnes, si le pays en avait autant cela devrait créer des emplois. Les millions de dollars qu’on a envoyés pour nous importer les poulets . Ces fonds-là, si on les mettaient en activité, ils devraient constituer un bon capital d’investissement“, a-t-il poursuivi.
Les importations des produits surgelés ont envoyé plus de 70 % des congolais vers l’insécurité alimentaire. À en croire ce médecin vétérinaire, il est temps de commencer à douter sur le protocole de contrôle des produits venus dans des cargos pendant plusieurs jours de navigation sur les océans et les mers.
“On ne prend pas le danger à sa juste considération. Nous consommons ce que nous ne produisons pas, aujourd’hui, il y a un problème qui tue plus que le coronavirus , on parle de la bioresistance dans beaucoup d’élevages, les antibiotiques se concentrent dans nos organismes, quand on aura problème de santé,si jamais on te donne l’amoxiciline, ceci n’aura pas d’effet.“, a-t-il conclu.
Pour renverser la tendance, une politique adéquate du développement avicole dans le pays s’avère indispensable. Valoriser la production locale face à la concurrence déloyale de produits importés doit être plus que jamais une détermination pour le pays.
Silas MUNGINDA