« Considérant qu’il n’existe plus de contamination depuis plusieurs semaines et le taux d’attaque étant descendu sous le seuil d’alerte pendant deux semaines consécutives, je suis heureux de déclarer solennellement la fin de l’épidémie de la Méningite dans la zone de santé de Banalia dans la Province de la Tshopo » a annoncé le Ministre de la Santé.
Le Dr Jean Jacques Mbungani a toutefois recommandé à la population de la RDC en générale et celles de la Tshopo en particulier de rester vigilante car selon lui, le risque élevé de résurgence des épidémies reste permanent. Trois mois ont suffi pour que les équipes de riposte arrivent à éradiquer cette épidémie qui a secoué la province de la Tshopo.
« En date du 07 septembre 2021, j’ai déclaré le début de l’épidémie de méningite à méningocoque dans la zone de santé de Banalia, dans la province de la Tshopo, après la mise en évidence de la présence de Neisseriae Méningitidis séropgroupe W au laboratoire de Pasteur de Paris en France. Les premiers cas ont été enregistrés dans l’Aire de Santé de Panga située à 277 Km au Nord de Kisangani, dans les Carrières de mines. Aussitôt, l’épidémie s’est propagée dans toutes les vingt aires de santé que compte la zone de santé de Banalia », a précisé le Ministre de la Santé.
Une autre voie par laquelle ce fléau a été éradiqué est la sensibilisation en plus de la vaccination de masse. « Au total 162 518 personnes âgées de 1 à 49 ans avaient été vaccinées pour 146 990 attendues réalisant ainsi une couverture de 110,6%. Quarante-sept (47) cas de Manifestations post vaccinales indésirables légères (MAPI) ont été enregistrés au cours de cette campagne », a souligné le Dr Jean Jacques Mbungani.
Saisissant cette occasion, il a peint le tableau du contexte dans lequel ont travaillé les équipes de riposte dans cette zone touchée par la méningite.
« Cette épidémie est survenue dans le contexte de lutte contre la pandémie à COVID-19, dans une Zone minière à forte densité de la population où les conditions d’hygiène sont déplorables, avec accessibilité géographique difficile et à mobilité pendulaire de la population. Ces facteurs cités ci-haut n’ont pas permis la mise en œuvre optimale des activités de la riposte dans un système de santé déjà fragilisé. Ce contexte difficile a exigé aux équipes de riposte un degré de professionnalisme avéré en vue de contenir l’épidémie dans les limites de la province et de la Zone de Santé affectée » a indiqué le Ministre.
Jean Jacques Mbungani affirme que l’épidémie est certes finie mais le travail continue. « C’est ici pour nous l’occasion de rassurer la population après cette épidémie qu’une équipe continuera de soutenir le transfert des compétences vers les prestataires locaux en vue de préserver les acquis de cette riposte », a-t-il rassuré.
Notons que l’épidémie de la méningite déclarée à Tshopo en septembre a fait au total 2 662 cas dont 47 confirmés et 205 décès avec une létalité de 7,7%.
Sarah Mangaza