« C’est un exercice extrême important qui permet d’évaluer quels ont été les engagements de l’Union européenne, les résultats atteints sur le terrain, les difficultés rencontrées. Nous avions une demi-douzaine d’aires protégées de l’ICCN présentes ici, et 25 intervenants en ligne. L’ensemble de toute cette matière est utile pour nous permettre de faire une programmation sur l’avenir », a renseigné le DG a.i de l’ICCN, Olivier Mushiete.
Comme cela l’a toujours été avec les précédents COPIL, les différents gestionnaires des aires protégées qui bénéficient des appuis de l’Union européenne, ont tour à tour présenté les avancées enregistrées dans l’exécution du programme Environnement & Agriculture Durable, au cours de cette dernière année. Ils ont aussi, par la même occasion, dressé un bilan de 5 ans d’intervention de l’UE dans ce secteur, en RDC.
« Les objectifs ont été atteints dans plusieurs sites, pour moi c’est vraiment un succès. On est sur la bonne voie en termes de gestion », s’est félicité Pierre Kafando, chef de site du Parc national de la Salonga.
Par rapport aux précédentes réunions du COPIL, cette 5ème réunion a été une occasion pour les aires protégées de présenter des résultats très intéressants et très encourageants. Dans le parc national des Virunga par exemple, en fin 2020, la production de l’hydroélectricité a permis d’éviter 29.823 tonnes de CO2. La population d’éléphants est remontée à plus de 600 individus[AM1] . A cela s’ajoute la poursuite des appuis techniques et matériels aux CLDs et CARG. Et, l’élaboration de PDL des territoires de Boende, Bokungu et Dekese.
Dans la Garamba, 18 éléphants dont 4 mâles ont été équipés de colliers. La population de girafes du Kordofan, en danger critique d’extinction, a augmenté à 65 individus. Les deux premières centrales et mini-réseaux solaires opérationnels à Faradje et Tadu ont permis les raccordements de plus de 200 usagers.
« Ce programme qui a duré 5 ans, a permis de poser un certain nombre des bases de conservation et de développement communautaire qui permettent d’intégrer les communautés dans la conservation et la gestion des ressources naturelles », a déclaré Stéphanie Baud, responsable Suivi – Evaluation du parc national de la Garamba.
Plusieurs autres résultats encourageants ont été également présentés par les aires protégées. L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), devra s’activer pour la capitalisation des efforts liés aux données de suivi et évaluation et aux bases de données y corrélées.
Les appuis de l’Union européenne ont apporté des résultats palpables partout où les projets E&AD ont été exécutés, affirme le directeur général a.i de l’ICCN, Olivier Mushiete. Il a par ailleurs rappelé son engagement à consolider les acquis de ce programme, et sa volonté de placer l’homme au centre de toutes les actions dans les parcs et aires protégées de la RDC.
« Ça a été une occasion de rappeler les grandes lignes stratégiques sur lesquelles nous sommes attelés maintenant, qui s’inscrivent parfaitement dans les orientations politiques qui viennent d’être rappelées par le chef de l’Etat, à l’occasion de son intervention au congrès », a-t-indiqué.
Ces grandes lignes qui constituent la politique du nouveau leadership de l’ICCN sont notamment, la souveraineté, l’humanité, l’auto-responsabilité, et la sauvegarde de la biodiversité.
A l’issue de ce 5ème COPIL, des recommandations ont été formulées à l’égard des gestionnaires des sites afin de consolider les acquis de ces financements pour que les différents résultats engrangés jusqu’ici ne puissent se résorber.
Notons par ailleurs que l’Union européenne a annoncé le début d’un nouveau cycle des financements. Il s’agira du programme indicatif multi annuel 2021-2027, dont la première phase 2021-2024 sera financée à hauteur de 424 millions d’euros. Ce programme contribuera à améliorer la gouvernance, la paix et la sécurité, le développement humain. L’appui pour le développement durable, la biodiversité et conservation, prend le nom d’ « Alliance verte ».
Alfredo Prince NTUMBA