« C’est un appel de la société civile, de la Coalition nationale contre l’exploitation illégale de bois, des associations qui luttent contre l’exploitation illégale du bois et des ressources forestières d’une manière générale, à l’amélioration du contrôle forestier. Si le contrôle forestier sur le terrain ne marche pas, nous aurons beaucoup de problèmes et nous risquons de sacrifier nos ressources forestières », a précisé Bienvenu Ngoyi, président du collège d’orientations à la CNCEIB.
Lors de cette mission, la coalition s’est indignée de la carence des magistrats dans cette province issue du démembrement, une situation qui ne peut en aucun cas favoriser l’implication de l’organe de la loi du pays dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale du bois dans cette province. Raison pour laquelle les échanges dans cette partie du pays ont tourné autour du mécanisme de suivi, du contrôle forestier, du paiement des amendes transactionnelles, de la légalité des activités des exploitants artisanaux et de leur sensibilisation.
« La CNCEIB, tout ce qu’elle est en train de faire c’est conscientiser les autorités à prendre leurs responsabilités en mains. Elles doivent mobiliser plus de ressources financières, matérielles et logistiques à déployer auprès des inspecteurs provinciaux et nationaux pour régler cette question artisanale illégale du bois », a indiqué Philippe Nzita, secrétaire exécutif de la CNCEIB.
Pour la CNCEIB, cette situation de l’exploitation artisanale illégale du bois se généralise dans toutes les provinces forestières du pays. Elle gangrène systématiquement les forêts congolaises. Elle risque d’entamer même les engagements internationaux relatifs à la gestion durable de ressources forestières prise par l’Etat congolais. Elle invite par la même occasion, le Parquet général à jouer son rôle en tant qu’organe de la loi dans l’application de texte afin de sanctionner les auteurs des exploitations illégales dans la région.
« Il faut vulgariser le Code vert, sensibiliser les exploitants artisanaux, les magistrats et les députés afin que le monde puisse s’imprégner de cette loi pour mettre effectivement fin à l’exploitation illégale du bois », a expliqué Franck Nkoyi, représentant du secrétaire exécutif de la CNCEIB à cette activité.
La coalition attend du Conseil supérieur de la magistrature et à l’organe de la loi de s’impliquer afin que les magistrats affectés dans cette province, rejoignent leur lieu de travail. Et, maintenir le dialogue avec l’administration forestière provinciale même après la transmission des Procès-verbaux de saisie, et les régies financières pour le paiement des amendes.
Notons par ailleurs que cette mission a été effectuée grâce au soutien de la vice primature de l’Environnement et Développement durable, en partenariat avec le Fonds mondial pour la nature (WWF-RDC).
Nelphie MIE