Le président de la cop 26, Alok Sharma a partagé sa tristesse quant à ce dénouement. « Permettez-moi de dire à tous les délégués que je m’excuse pour la façon dont ce processus s’est déroulé, et que je suis profondément désolé. Je comprends également la profonde déception, mais je pense comme vous l’avez noté, qu’il est également vital que nous protégions cet accord » a-t-il déclaré d’un ton exaspéré et fondit devant la plénière à la clôture des assises.
Un accord pour accélérer le réchauffement climatique adopté à l’issue d’un marathon de deux semaines des négociations, mais modifié à la dernière minute par l’Inde avec le soutien de la Chine. Dans le texte, et précisément dans l’article 36, il sera question d’une réduction progressive du recours au charbon et non d’une sortie de cette énergie fossile comme tant espéré.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a exprimé sa frustration. « Malheureusement, la volonté politique collective n’a pas été suffisante pour surmonter les profondes contradictions. La catastrophe climatique frappe toujours à notre porte. Il est temps de passer en mode urgence, ou alors nous aurons zéro chance pour y arriver. »
Quant au financement spécifique réclamé par les pays émergents pour limiter l’impact du réchauffement climatique, il n’y a pas eu d’avancement majeur ; ils sont pourtant les premiers à subir ces effets. Ayant pris part à ce rendez-vous climatique de Glasgow, Le Directeur Général de Environews RDC, Alfred Ntumba réagit à ce propos : « Les négociations ont échoué. Pourquoi elles ont échoué ? parce que les points sur lesquels on attendait voir des vrais engagements n’ont pas abouti. C’est notamment l’article 6, et 8 de l’Accord de Paris. Les parties n’ont pas joué le franc jeu, si ce n’était que de l’hypocrisie », a-t-il déclaré dans une interview qu’il a accordé à notre rédaction.
Cet accord imparfait comporte même quelques avancées : Dès l’année prochaine, les pays vont pouvoir rehausser leurs engagements pour la limitation des températures tous les ans, le texte exhorte aussi les états à doubler le financement à l’adaptation d’ici 2025. L’accord de Paris sur le climat, adopté en 2015, prévoit de limiter le réchauffement climatique à 2° et jusqu’à 1,5° dans l’idéal par rapport à l’heure préindustrielle.
Sebrown NSIMBA