Peu connu du grand public, le traité de minamata sur le mercure devrait entrer en vigueur le 18 août, après huit ans des négociations internationales lancées par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, écrit le monde.fr.
Signé par 128 Etats, l’objectif de ce texte est de protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure.
En mai dernier, le texte a franchi le cap des 50 ratifications ouvrant ainsi la voie à sa mise en application.
D’après ce traité international, le mercure a des impacts importants au niveau mondial, justifiant une intervention internationale visant à réduire les risques qu’il présente pour la santé humaine et l’environnement. la mesure-phare est la disparition programmée des mines de mercure dans les quinze ans suivant la ratification du texte.
Les Etats signataires s’engagent aussi à trouver des moyens de réduire le rejet de ce métal lourd dans l’environnement, à encadrer son commerce et les productions industrielles l’impliquant dans leurs procédés, à favoriser son stockage de façon écologiquement rationnelle, et dépolluer les sites contaminés.
Car le mercure est hautement toxique, notamment pour le système nerveux central. de plus, une fois mis en circulation dans l’environnement, il ne se dégrade pas : au contraire ; il se stocke et s’accumule dans la chaîne alimentaire où il est omniprésent dans certains produits de la mer en particulier comme dans le thon, l’espadon, etc.
Par ailleurs, les deux principales activités humaines responsables de l’émission de mercure dans l’environnement sont l’exploitation de mines d’or et la combustion du charbon, qui en diffuse de grandes quantités.
Les populations les plus soumises à ses effets dans le monde sont les communautés autochtones des régions arctiques, notamment en raison de leur régime alimentaire traditionnel.
Des nombreuses études montrent que l’exposition même faible d’une femme enceinte au mercure induit une baisse des facultés intellectuelles et cognitives de l’enfant à naître, ainsi qu’une susceptibilité accrue à une variété de pathologies touchant le système digestif, l’immunité, etc.
Thierry-Paul KALONJI