« Le réchauffement de la planète, selon plusieurs études crédibles, est en hausse, entre 4 et 5°C de la température globale, loin des 2°C prévus par l’Accord de Paris », a-t-il indiqué. « Comme vous le savez, notre planète est l’objet, à chaque instant, de mutations profondes aux conséquences et répercussions importantes qui impactent négativement notre capacité à répondre au défi du changement climatique. En effet, aucune seconde, ni minute ne s’écoule sans que nos régions ne subissent graduellement les effets de ces mutations. Malheureusement, notre accoutumance aux discours et autres statistiques alarmantes, sans réel agissement de notre part, nous mène inexorablement à notre perte ».
Pour Félix Tshisekedi, « cette conférence représente, à mes yeux, une opportunité historique pour mettre fin à nos tergiversations et renforcer nos engagements pour la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris ».
A l’en croire, les discussions devraient se focaliser sur la décarbonation de l’économie mondiale et la nécessité de soutenir davantage les pays vulnérables, en particulier ceux d’Afrique, d’Asie ou encore les pays insulaires, à s’adapter aux impacts du changement climatique.
Il a par ailleurs plaidé pour les forêts du bassin du Congo qui représentent aujourd’hui le dernier rempart de la planète, après celle de l’Amazonie qui émettent plus de carbone qu’elles en séquestrent.
« Bien que possédant une immense forêt tropicale humide, le Bassin du Congo, qui constitue une part importante de la réponse aux défis climatiques actuels, force est de constater que notre continent ne reçoit pas, en retour de cette contribution, une compensation juste et proportionnelle », a-t-il déploré.
Le président de la RDC a vanté les atouts de son pays qui sont un potentiel important en réponse aux vrais défis climatiques de l’heure. « Avec tous ses atouts et son rôle naturel charnière, la République Démocratique du Congo porte une grande ambition dans la régulation climatique. Avec ses tourbières et son massif forestier, elle fournit à l’humanité un immense service de séquestration de gaz carbonique et contribue à limiter l’augmentation de la température planétaire », a-t-il insisté.
Les ressources énergétiques ainsi que les minerais stratégiques essentiels dans le développement de techniques, outils et procédés visant à réduire l’impact carbone de même que la pollution au niveau planétaire, positionnent naturellement, la RDC comme solution.
« L’Afrique et la République démocratique du Congo recommandent vivement l’application effective de l’Article 9 de l’Accord de Paris aux termes duquel, les pays développés fournissent des ressources financières adéquates pour assister les pays en développement à mettre en œuvre leurs programmes d’adaptation et d’atténuation. À ce propos, il est nécessaire de soutenir les programmes d’adaptation de l’Union africaine tels que l’Accélération de l’Adaptation en Afrique (AAA) et le Plan de relance Verte de l’Afrique », a précisé le chef de l’Etat congolais.
Il a tout de même conclu en invitant ses homologues à reconsidérer le prix de carbone de 5$ à 100$ la tonne.
Depuis Glasgow, Alfredo prince NTUMBA