Ces résultats ont été présentés aux communautés des villes de Buta, Bondo et Bili, situées dans la province du Bas-Uélé. L’objectif global visé par ces ateliers était de partager avec les parties prenantes du niveau national, provincial, territorial et local, les principaux résultats et les leçons apprises des études menées.
« En effet, les études menées sur l’exploitation minière artisanale dans le Domaine de Chasse de Bili-Uere démontrent que l’orpaillage qui se développe sur ces sites miniers constitue d’une part, une véritable menace pour les écosystèmes du CAP Bili-Mbomu, et d’autre part une opportunité d’affaires pour certains acteurs impliqués dans la chaîne d’approvisionnement », indique le communiqué de cette organisation.
A en croire l’AWF, cette menace se révèle à travers la déforestation et la dégradation forestière, la chasse excessive de la faune sauvage, la migration de cette dernière, la dégradation du sol, le glissement de terrain, les érosions et ou éboulements causant des accidents mortels ainsi que la pollution des eaux.
« L’étude a conclu que l’exploitation minière artisanale dans le DCBU (Domaine de chasse de Blli-Uéré), telle que pratiquée maintenant, ne profite ni à la province, ni aux communautés locales et moins encore à la conservation de la nature », précise ce communiqué.
L’AWF appelle cependant les parties prenantes concernées à une réflexion sur les options possibles d’une exploitation minière artisanale bénéfique pour la communauté locale et conciliable avec la conservation de la biodiversité dans cette aire protégée.
Quant à l’étude menée sur le Genre et Gestion Durable des Ressources Naturelles, elle révèle pour sa part, que les femmes participent moins au processus décisionnel relatif à la gestion des ressources naturelles du fait que le pouvoir décisionnel de ces dernières se limite à la gestion des biens en nature et pas l’argent, ce pouvoir décisionnel diminue au fur et à mesure qu’on quitte l’espace privé pour celui public.
L’enquête sur la commercialisation de la viande de brousse dans et autour de la zone centrale de conservation de Bili-Mbomu, révèle que 47 espèces animales dont 21 protégées ont été commercialisées dans les 13 principaux marchés ciblés par l’enquête et que les femmes sont les plus impliquées notamment au niveau de la commercialisation.
A l’issue de ces ateliers de restitution, plusieurs recommandations ont été formulées par les chercheurs ainsi que la communauté elle-même afin d’améliorer l’état de conservation dans cette aire protégée qui est la plus vaste de la RDC.
Avec AWF