Arrivé dans la capitale congolaise lundi dernier en marge d’une mini tournée qui l’a conduit dans 5 pays africains, l’envoyé spécial adjoint des USA en charge du climat, Jonathan Pershing a révélé à la presse le mardi 5 octobre 2021 que son voyage a pour but de prendre langue avec les autorités congolaises et d’autres acteurs qui travaillent pour le climat.
« Je suis ici d’abord pour avoir la possibilité de dialoguer avec les gens d’ici, les officiels et tous ceux qui travaillent dans le secteur du climat, pour écouter et comprendre ce qu’ils veulent », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter en ce qui concerne la vision de son pays : « je viens aussi pour transmettre deux messages des USA, le premier porte sur les forêts, si on ne change pas la direction de la déforestation, ça sera un problème pour tout le monde, mais si on peut changer, ça va être une opportunité pour tout le monde et pour les gens qui habitent ici, une possibilité d’avoir des meilleurs atouts, avoir des technologies pour mettre en marche des petites économies pour les entreprises qui travaillent dans la forêt. Le deuxième message, c’est pour le secteur énergétique, il y a des grandes opportunités hydrologiques on peut développer le grand Inga, et les grandes potentialités qu’offre le fleuve Congo, on peut y mettre des choses qui vont changer la vie des plusieurs personnes ».
L’envoyé spécial adjoint pour le climat a martelé que si l’on fait cela, ça va être un investissement international et aussi un investissement local. C’est pourquoi il vient voir comment exploiter ces possibilités et établir un partenariat bénéfique pour tout le monde. Et les USA sont près pour mettre les moyens, mais il faut que le Gouvernement réorganise la règlementation pour attirer les investissements étrangers et favoriser la formation des gens qui peuvent travailler dans ces secteurs.
Répondant à une question d’Environews RDC de savoir si les USA vont soutenir la RDC à la COP26 dans sa quête des financements pour son développement tout en protégeant la forêt, le diplomate américain estime que tout dépend de la capacité du pays de prouver à la face du monde que le changement de trajectoire est possible, ceci peut attirer l’attention des pays riches qui vont se dire qu’il convient de nouer des partenariats équitables avec le Congo. Et pour cela il va falloir que les congolais eux-mêmes sachent ce qu’ils veulent faire.
S’agissant du revirement des USA qui s’étaient désengagés dans la mobilisation pour le climat, le Dr Jonathan Pershing indique que, « tout a changé avec l’arrivée du président Joe Biden qui s’est engagé pour le climat qu’il a placé au centre du débat, contrairement à son prédécesseur Trump qui pensait que ce n’était pas important ; le Président Biden pense que ce n’est pas possible d’avoir un avenir qui ne met pas en marche des politiques et mesures contre les changements climatiques et de ne rien faire pour l’économie en général, en s’appuyant sur les énergies renouvelables ».
Les USA avaient déjà annoncé le doublement de son enveloppe pour financer les efforts d’adaptation aux changements climatiques. Ils œuvrent aussi pour atteindre le but de l’accord de Paris dans lequel ils sont revenus.
Mulopwe Kalonji R.