« Le partenariat RDC-CAFI aura bel et bien lieu », lâche Eve Bazaiba, vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et Développement durable.
Cette déclaration est un ouf de soulagement pour certains observateurs qui pensent que la VPM met un peu d’eau dans son vin. Certes une avancée, qu’elle conditionne aux conclusions de cet atelier d’évaluation dont elle attend des experts, une réflexion critique et des propositions qui avantageront le pays.
Réunissant l’ensemble des parties prenantes nationales, cet atelier avait pour but de faire un rappel historique du premier partenariat entre la RDC et CAFI, de présenter un état des lieux programmatique et financier et de dégager une vision commune en vue des négociations du second partenariat.
« En tant que partie nationale, il était question de nous mettre ensemble pour faire le point sur le premier partenariat RDC-CAFI de manière à construire une vision commune des négociations face aux partenaires », rapporte Félicien Mulenda, coordonnateur du Secrétariat exécutif du FONAREDD.
Contrairement au premier partenariat, la partie congolaise souhaite que dans ce deuxième contrat de dix ans, la grande partie des financements soit orientée vers l’agriculture, la couverture de besoin en l’énergie, la gouvernance forestière et d’autres secteurs qui ont un impact direct sur la déforestation.
Qu’un accent particulier soit mis sur la finalisation des réformes en cours au pays, surtout celle de l’aménagement du territoire. « Il faut arriver à doter le pays d’un schéma national d’aménagement du territoire et des schémas provinciaux, pour décider des affectations des terres et des espaces. Il faut également doter le pays d’une loi foncière et promouvoir le dividende démographique », a renchéri Monsieur Mulenda.
Tirant les leçons des premières négociations, menées à la hâte au pas des partenaires, la RDC prépare une position commune avec une approche intégrale d’un gouvernement uni. Pour mieux attaquer les négociations, une Task force de la RDC sera composée de 8 experts du gouvernement. Ils consulteront les parties prenantes nationales. Tandis que la Task force de CAFI, avec 4 experts désignés, consulteront les partenaires techniques et financiers. Une Task force conjointe (CAFI-RDC) sera assistée par une équipe restreinte d’experts (consultants).
Par ailleurs, en ce qui concerne les mécanismes d’approbation au niveau de la RDC, le projet de lettre d’intention sera soumis à travers les mécanismes de gouvernance et d’approbation au pays, et sera adopté au Conseil des ministres, avant sa signature.
Nelphie MIE