« Durant les assises de Lubumbashi, le réseau a tour à tour examiné les questions prioritaires relatives au Droit d’accès à l’électricité, aux droits des communautés locales à des indemnisations justes et adéquates, ainsi qu’à une gouvernance responsable du secteur énergétique dans tous ses aspects », note ce communiqué.
Cependant, deux préoccupations majeures ont retenu l’attention des organisations signataires dudit communiqué ? C’est notamment, la situation du barrage de Busanga où des communautés locales ont été délocalisées dans l’illégalité. Ces communautés voient leurs champs inondés sans aucune compensation.
Pendant ce temps, sur le 240 MW à produire, rien ne montre pour le moment que ce courant bénéficiera à la population congolaise en général et de Lualaba en particulier. Sur le plan de la gouvernance, l’opacité qui entoure l’actionnariat de Sicohydro et le rôle exact de l’entreprise COMAN à côté de la SNEL et de la GECAMINES continuent à alimenter les soupçons de corruption et d’enrichissement illicite au détriment de la nation
A cela s’ajoute également, la situation de l’Autorité de Régulation de l’Electricité (ARE), un an après son installation qui a du mal à fonctionner par manque des moyens et qui en est réduite à accepter l’argent des entreprises pour mener ses missions. Ce qui pose un véritable problème d’indépendance et d’efficacité. Une note de Mwangaza sera publiée à ce sujet dans le jour à venir
Pour mettre fin aux dérapages constatés dans ce projet, le Réseau Mwangaza appelle le gouvernement central et le gouvernement provincial de Lualaba à organiser le processus d’indemnisation des communautés affectées et à trouver des solutions urgentes sur les autres problèmes identifiés dans la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Busanga. Ce même Réseau demande également au parlement, la mise en place d’une commission d’enquête sur le Projet SICOHYDRO.
Le Droit d’accès à l’électricité étant garanti dans l’article 48 de la constitution congolaise, le Réseau Mwangaza reste mobilisé pour rendre effectif cette disposition de la loi suprême. Il demande en outre, au gouvernement central de doter l’ARE des moyens nécessaires à son fonctionnement pour assurer son indépendance vis-à-vis des opérateurs du secteur de l’électricité et à accélérer son opérationalisation dans les provinces.
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