« Ce sont 4 territoires qui sont touchés dans la province du Kasaï. 13 zones de santé sur 18. A ce stade, nous avons enregistré 12 cas de décès dans la zone de santé de Banga Lubaka, dans le territoire d’Ilebo », a informé Eve Bazaiba.
Elle a par ailleurs précisé que le gouvernement congolais par voie diplomatique a déjà saisi l’Angola pour obtenir réparation des dégâts causés par l’entreprise Catoca, sur le sol congolais. A ce sujet, une mission composée des experts congolais et angolais devra être effectuer sur place pour évaluer les dégâts.
« La partie angolaise nous avait demandé d’attendre d’abord, qu’ils envoient leurs experts sur le terrain et que nous en échange, nous puissions envoyer les termes de références de la mission. Le fait que le gouvernement angolais ait reconnu ce qui s’est passé dans Catoca, et que celle-ci l’ait reconnu également, pour nous c’est bon », a-t-précisé.
La RDC a dépêché ses experts le long de la rivière Tshikapa, afin de faire une évaluation exhaustive des dégâts causés par cette situation. Les données collectées devront faire l’objet de discussions avec la partie angolaise pour obtenir réparation de dommages. Car, insiste-elle, plusieurs secteurs de vie ont été secoués par cette pollution.
« Outre l’exploitation artisanale du diamant, la pêche est également touchée. De pêcheurs, au vendeurs, revendeurs et consommateurs, toute cette chaîne est fortement touchée », a-t-elle renchéri.
La situation de la pollution des eaux de la rivière Tshikapa a été remarquée fin juillet. Selon l’entreprise angolaise Catoca, cette situation est consécutive à une faille sur ses digues de protection du bassin de rétention des eaux usées. Catoca est la 4ème plus grande entreprise au monde, en ce qui concerne l’exploitation du diamant.
Alfredo Prince NTUMBA