La délégation s’est rendue en face du stade des Martyres où est en train d’être érigé cet ouvrage appartenant à la ville de Kinshasa. L’ACE se dit indigné du manque des études d’impact environnemental et social de ce projet.
« L’Agence Congolaise de l’Environnement par rapport à sa mission régalienne qui consiste à l’approbation de l’ensemble des études et de suivi de mise en œuvre n’a pas vu sur les tables de ses bureaux un projet de ce genre entre temps des questions fusent de partout. C’est pourquoi nous sommes venus nous rendre compte de ce qui se fait ici », s’est indigné Marius Boleko, directeur de suivi et inspection à l’ACE.
Et d’ajouter, « Nous remarquons en ce lieu qu’il y a une école, le stade. Les communautés riveraines n’ont jamais été consultées et briefées entre-temps cet endroit est emblématique car beaucoup d’événements, de faits et d’histoires de notre pays se sont passés à cet endroit ».
Cette station d’épuration écologique des eaux usées est la première en RDC. Les travaux de cet ouvrage s’exécutent en toute indiscrétion, ce qui n’a pas laissé indifférents certains kinois rencontrés sur place.
« Nous ne savons pas ce qui se fait dans cet enclos. A chaque fois que nous essayons d’approcher l’enclos, nous sommes poursuivis par la police. Jadis cet espace était réservé aux divertissements, notamment le football. Nous étions surpris de le voir être transformé en chantier », a rapporté Elie, habitant de Lingwala.
L’ACE craint que ce projet censé apporter une solution aux recyclages des eaux usées et aux boues de vidange de Kinshasa, n’en constitue un, avec un impact négatif sur la santé humaine et sur l’environnement.
« En dépit des menaces qu’on a subi de la part des agents de l’ordre, alors que nous sommes porteur d’un ordre de mission nous pousse à remonter au niveau de l’Hôtel de Ville, le maître d’ouvrage. Nous n’allons pas nous limiter aux inquiétudes en tant que bras séculier du ministère de l’Environnement, nous avons ce devoir de pouvoir faire la descente sur le lieu pour nous rendre compte de ce qui s’y passe. D’après la loi, il n’y a que des domaines militaires qui sont frappés de secret défense et qui sont excepté des études », a renseigné Marius Boleko.
Dans le but de se conformer aux exigences nationales en matière de sauvegarde environnementale et sociale, l’ACE entend rencontrer l’autorité urbaine pour lever le voile sur cet ouvrage. Signalons que, cette initiative est née du partenariat entre l’exécutif provincial et l’Agence onusienne UNESCO dans le cadre de l’Alliance des mégapoles pour l’eau et le climat.
Albert MUANDA
Un commentaire sur “Environnement : Construction d’un Centre d’épuration à Kinshasa, l’ACE se dit inquiet”
L’ACE est un organe qui devrait connaitre ses prérogatives et les faire valoir, si non elle devient inutile. Pour arriver à être efficace, elle doit collaborer avec la population et mieux communiquer sur son travail et sa mission. ELLE DEVRAIT ETRE ACCESSIBLE A TOUS EN PUBLIANT UN NUMERO VERT POUVANT PERMETTRE AUX POPULATIONS DE LANCER DES ALERTES SUR LES DIFFERENTS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX OBSERVES PAR CI PA LA. Son fonctionnement actuel ne fait que la rendre comme une structure de formalité qui sert de voile pudique à couvrir les indélicatesses omises volontairement dans les études d’impacts envir lui présentées par les sociétés.