Cette réunion avait pour but de lever quelques zones d’ombres répertoriées par certains acteurs afin de permettre à tous d’avoir une même longueur d’onde avant la poursuite de la mise en œuvre dudit projet.
« Nous avons estimé qu’il faille réunir toutes les parties prenantes, tous les fils et filles de Monkoto pour leur expliquer la quintessence. C’est un cadre d’harmonisation de contestations afin que les gens comprennent un peu l’objet du projet qui est en train d’être exécuté dans le corridor de Monkoto pour qu’il n’y ait plus des zones d’ombres », a expliqué Mbong Ekollo Serge Alain, directeur pays du Rainforest Alliance.
Le projet « Promouvoir la gestion efficace du Parc national de la Salonga par la création des forêts communautaires et l’amélioration du bien-être des communautés locales » est exécuté dans le territoire de Monkoto. Il devra permettre la création des forêts communautaires sur des grandes superficies en vue d’assurer en même temps la protection de la biodiversité et le développement économique des communautés locales.
« Nous aimerions que les populations de Monkoto se sentent fières des ressources que leurs forêts regorgent. Ils doivent commencer par s’impliquer dans les activités qui visent à améliorer leur bien-être parce que quand la population vit bien nous sommes convaincus que le parc aussi va bien respirer », a renchéri Monsieur Mbong.
Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial, ce projet trouve tout son intérêt dans le rôle vital que joue la Salonga dans la régulation du climat mondial. Le secrétaire général à l’Environnement a démenti l’information selon laquelle l’Etat congolais serait en train d’interdire aux communautés de Monkoto de travailler dans leurs corridors.
« Le projet n’a pas une visée d’aller créer encore une aire protégée ou une autre zone. Tout celui qui propage une telle information va à l’encontre de la loi sur la conservation communautaire de la nature. Le parc national de la Salonga donne cet espace aux communautés pour qu’ils puissent les gérer durablement afin d’améliorer leurs conditions de vie. L’Etat congolais n’a interdit personne encore moins l’Institut congolais pour la conservation de la nature à travailler avec quiétude dans ce corridor », a précisé Benjamin Toirambe, secrétaire général à l’environnement et développement durable.
Menacé par une possible exploitation du pétrole, le Parc national de la Salonga est l’un des sites dont certaines espèces de faune sont menacées de disparition. Rainforest Alliance entend à travers ce projet veiller également sur l’équilibre de la biodiversité.
Albert Muanda