« Le conseil d’Etat est à la disposition de tout citoyen pour annuler les actes administratifs.
Le reste, c’est de la politisation ridicule ! », a-t-il indiqué à Environews RDC.
Et d’ajouter, « pour ceux qui crient ‘illégalité’, prendre un arrêté pour l’exploitation est mauvais, pour la conservation c’est encore mauvais. Finalement que veulent-ils réellement ? »
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, 18 août, l’ONG CODELT se dit indigné de l’apparition dans le Journal officiel de la RDC, de l’arrêté signé par Claude Nyamugabo, alors ministre de l’Environnement, octroyant 585.000 hectares de forêt à l’établissement Buhendwa.
Pour cette organisation de droit de l’environnement, l’Etablissement Buhendwa ne dispose d’aucun profil technique pour mener un projet de conservation, à même de justifier une attribution de gré à gré.
« Ces trois concessions réunies représentent 585.000 ha, largement au-delà de la superficie maximale que le Code Forestier autorise le Ministre à attribuer à un même concessionnaire. Pour rappel, ces 585.000 ha s’ajoutent aux 4 millions d’hectares déjà illégalement attribués par le même Ministère durant la seule année 2020 », indique le communiqué de CODELT.
Notons que les concessions mises en cause ont été attribuées le même jour, le 14 octobre 2020, à un même. Elles sont respectivement localisées dans les Provinces de l’Équateur, Territoire de Bolomba, Secteur de Busira pour une superficie de 250.000 ha ; Maindombe, Territoire de Kutu, Secteur de Batere, pour une superficie de 160.000 ha et Maindombe, Territoire d’ Oshwe, Secteur de Kangara, pour une superficie de 175.000 ha.
« L’année 2020 aura, dès lors, été l’une des plus éprouvantes pour les forêts congolaises, qui auront ainsi été atteintes par un niveau inégalé de prédation et de bradage », s’indigne CODELT.
En conclusion, le CODELT demande le retrait pur et simple de ces concessions forestières, de nouveau illégalement attribuées. « C’est peut-être ici l’occasion d’interpeller Madame la Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement Durable, à réaliser que la gestion des contrats forestiers figure au premier plan de l’évaluation de son action à la tête de ce Ministère, aujourd’hui hautement stratégique pour la République ».
Alfredo Prince NTUMBA