« De l’abattage d’arbres aux pollutions du lac Kivu par les entreprises comme Bralima et Pharmakina, en passant par la pêche illicite, les citoyens insulaires et tous les riverains du lac Kivu n’ont rien à espérer de cet environnement », déplore-t-il.
Ces industries utilisent le lac Kivu comme leur déversoir. Les eaux usées provenant de leurs machines sont déversées dans le lac sans aucun traitement. Ceci pourrait, à la longue, créer de sérieux problèmes de santé aux communautés riveraines qui se servent de l’eau du lac pour leur alimentation.
Malgré tous les efforts pour limiter cette course qui pourrait amener à une catastrophe, Emmanuel estime que les choses ne semblent pas intéresser les autorités à tous les niveaux, et pourtant censées apporter une solution durable à ce problème.
A cela s’ajoutent aussi des menaces liées à la déforestation et la dégradation des terres. « Il y’a aujourd’hui disparition de la forêt (réserve) Nyamusisi qui était vendue par les autorités locales. Les exploitants abattent les arbres le long de la route avec toutes les conséquences fâcheuses », indique cet activiste de l’environnement.
Et d’ajouter que, « Quant à la pêche illicite et illégale, on utilise les filets prohibés, la pêche des alevins dans les bains, et dans les eaux des villages Buhagwa, Bwina, Boza, Chasi etc, », s’indigne-t-il. « Les services techniques sur terrain ne font qu’observer avec un œil impuissant.
Plusieurs acteurs locaux qui interviennent dans ce secteur multiplient les campagnes de sensibilisation afin de lutter contre ces pratiques, mais nombreuses problématiques échappent encore, notamment la pêche illicite entretenue depuis la base par un certain nombre de chefs locaux, des services de sécurité etc. Pourtant ils ont la mission de protéger cet environnement ».
Emmanuel Ndimwiza, et son ONG entend continuer les dénonciations jusqu’à ce que sa voix soit entendue par les autorités et qu’une solution durable soit trouvée pour sauver cette petite majestueuse du lac Kivu.
Alfredo Prince NTUMBA