C’est une nouvelle expérience que l’INPP va mettre en place durant les trois mois courants. Ce projet consistera notamment en la formation des formateurs, des gestionnaires des microcentrales hydroélectriques, et des techniciens de maintenance. Cette dynamique devra aboutir à la création d’une synergie autour de ce secteur porteur d’avenir afin de relever le défi de l’électrification de milieux ruraux dont le taux d’accès à l’énergie est d’environ 1%. .
« Cette approche méthodologique va non seulement permettre au pays d’avoir la masse critique en termes de compétence dans le domaine de l’énergie, mais surtout répondre à un besoin réel », a indiqué le directeur général de l’INPP, Maurice Tshikuya.
Il a par ailleurs précisé que ce projet permettra à la nation congolaise d’avoir une main d’œuvre qualifiée dans la fabrication, l’installation et la maintenance des microcentrales hydroélectriques en République démocratique du Congo.
« Nous avons besoin des microcentrales, mais nous n’avons pas des techniciens capables de nous accompagner dans ce domaine. Nous allons fournir une formation et de qualité, et nous allons disposer d’un espace nécessaire pour la construction d’un atelier moderne avec les matériels que vous nous donnez », a-t-il renchéri.
L’énergie est pointée du doigt comme l’un des facteurs de la déforestation. Ce projet se fixe comme objectif entre autres de lutter contre ce fléau dans l’arrière-pays considéré comme le foyer de la déforestation a rappelé le secrétaire général à l’énergie, José Maboya.
« Parmi nos objectifs, nous devons lutter contre le changement climatique. Comment interdire aux gens d’abattre les arbres si on n’a pas proposé une alternative ? Ce que nous commençons aujourd’hui aura un impact positif sur nos populations et nos forêts », a-t-il précisé.
Monsieur Maboya a plaidé pour que toutes microcentrales qui seront réhabilitées et ou construites soient régulièrement entretenues afin d’assurer leur pérennisation.
La République démocratique du Congo est l’un des pays les moins électrifiés d’Afrique subsaharienne. Malgré son potentiel électrique le plus important au monde, le pays est incapble d’offrir à sa population de l’énergie dont elle a besoin. A ce jour, seul près de 11% de la population congolaise a accès à l’électricité.
Alfred NTUMBA
