Organisée par le COSPAB (Cadre de concertation des organisations de la société civile et des peuples autochtones sur la Biodiversité), cette activité a été une occasion de rappeler le rôle que joue les peuples autochtones pygmées et les communautés locales dans le maintien et la gestion durable de la biodiversité congolaise.
Au cours de cette rencontre, la note de position des acteurs réunis au sein du COSPAB a été remise officiellement au point focal Biodiversité du Ministère de l’Environnement et développement durable, représenté.
« Cette note de position est le produit des consultations de toutes les parties prenantes sur le Cadre mondiale post 2020. La vice primature de l’Environnement va capitaliser les réflexions de la société civile et des peuples autochtones pour inclure ça dans la note de position du pays », a rapporté Daniel Mukubi, Expert en biodiversité et représentant du point focal Biodiversité.
La République démocratique du Congo pilote le groupe des négociateurs africains sur la biodiversité. Avec cette position qu’elle occupe, le pays entend porter haut la voie de la RDC, pays de la méga biodiversité pour que la COP15 prévue au mois d’autre en Chine, puisse intégrer les amendements pertinents de la société civile et des peuples autochtones.
La note de position du COSPAB recommande notamment d’assurer la protection et la sécurisation juridiques des terroirs de vie des autochtones et communautaires, et prescrire d’autres mesures efficaces de conservation par zone AMEC sous forme des réserves naturelles, écologiques et communautaires, pour valoriser les connaissances traditionnelles de conservation ;
Garantir l’accès et assurer le partage juste et équitable des bénéfices découlant de la conservation de la biodiversité et services environnementaux compensant les efforts des peuples autochtones et des communautés locales ; et enfin, Protéger les droits des peuples autochtones et des communautés locales en lien avec la protection et promotion de la biodiversité.
L’occasion était propice pour ces organisations membres du COSPAB de responsabiliser les professionnels des médias sur le rôle qu’ils sont censés jouer dans la préservation de la biodiversité de la RDC. « Nous avons une méga biodiversité que nous ne valorisons pas. Nos enfants ne découvrent des sites sacrés que sur les chaînes de télévisions étrangères. Savez-vous que Mangengenge est une montagne sacrée ? Vous avez un rôle important à jouer, la population a besoin de cette information », a déclaré le professeur Joël Kiyulu, spécialiste des sites sacrés.
A en croire les organisateurs, les dernières prévisions concernant la biodiversité sont véritablement alarmantes et font état de déclin global sans précèdent. Ce déclin ne concerne pas que la faune, mais aussi la flore ainsi que les terres. D’où, la nécessité pour chacun de s’investir, car disent-ils, « nous faisons partie de la solution ».
Eddy SIKABAKA