Pour le docteur José Monama, Il est temps de briser le silence, de changer de paradigme et d’agir autrement en responsabilisant davantage les individus, les organisations techniques et financières, les décideurs politiques et les gouvernements à différents niveaux pour prendre en compte dans leurs plans d’actions les besoins en santé de la population de la province du Maï-Ndombe, tels sont les messages forts lancés ce samedi,29 mai à Inongo chef lieu des institutions provinciales du Maï-Ndombe par le coordonnateur provincial du programme national de lutte contre la tuberculose au cours d’une matinée scientifique organisée à l’intention des décideurs de cette entité.
” La situation de la tuberculose dans la province du Maï-Ndombe est catastrophique puisque qu’au vu des nombres des cas avec le peu de moyens que nous possédons, c’est effrayant. En 2020, nous avons dépisté 3 728 cas et déjà au premier trimestre 2021, nous sommes déjà autour de 1 200 cas contre 70 décès dû à la tuberculose. Vous comprendrez avec moi qu’avec le peu des ressources que nous disposons ; avec 47 centres de santé de dépistages de tuberculose ou déjà 17 machines sont en pannes dont on dira seulement avec 30 machines, nous sommes arrivés à dépister autant des malades dans des conditions difficiles et pour le dépistage, nous n’avons pas des personnels assez bien formés “, a déclaré le coordonnateur provincial du programme national de lutte contre la tuberculose dans la province du Maï-Ndombe.
Si les décideurs politiques du Maï-Ndombe n’ose pas le ton, si on ne marque pas la présence de la province du Maï-Ndombe auprès des organes de décision ou la répartition des biens se font, notre du Maï-Ndombe continuera à demeurer dans ce danger et sera toujours traitée comme une entité moins prioritaire en soins de santé pendant que la communauté continue à mourir. Donc, il faudra changer la donne, il faudra changer le paradigme et aussi changer la façon de penser et de faire pour que le Maï-Ndombe soit présent au niveau des organes de décision afin que les équipements et les ressources soient aussi orientés dans la province du Maï-Ndombe, a indiqué Dr. José Monama.
( … ) Il faudrait aussi que le gouvernement provincial mette la main dans la patte pour s’auto prendre en charge sa population en créant un fond de lutte contre le VIH sida et la tuberculose dans la province.
Et d’ajouter, ” J’interpelle à tous les bienfaiteurs filles et fils du Maï-Ndombe ou non qui sont dans les grands organismes ou qui pourraient contacter ces grands organismes de s’impliquer davantage afin que le Maï-Ndombe reçoit des financements permettant à prendre correctement en charge ses frères et sœurs afin que ces derniers soient actifs pour contribuer au développement du Maï-Ndombe. Nous appelons les autorités nationales à prendre en compte les problèmes sanitaires de la province du Maï-Ndombe car le Maï-Ndombe qui ne reçoit pas grand-chose provenant du gouvernement central pour la prise en charge des patients atteints de la tuberculose est situé dans la carte géographique de la République démocratique du Congo“.
Pour rappel, les services de lutte contre la tuberculose sont intégrés dans les 14 zones de santé que comprend la division provinciale de la santé du Maï-Ndombe. Mais c’est dans comment et quoi faire que nous devons lutte contre ce fléau. Mais nous sommes limité par les moyens techniques et financièrs pour mener cette lutte.
Il est à noter qu’au premier trimestre de l’année en cours donc, 2021, la province du Maï-Ndombe par le biais du programme national de lutte contre la tuberculose a déjà notifié 1 200 cas dû à la tuberculose.
Blaise Mabala à Inongo