Le coût de ce projet est estimé à 20 millions de dollars américains. Ce pipeline d’environ 12 kilomètres permettra d’assurer l’allègement des bateaux-citernes de haute mer et d’améliorer la voie d’approvisionnement de produits pétroliers du pays, dans la partie ouest de la RDC.
« Nous avons trouvé des éléments fondamentaux dont nous avons besoin pour protéger l’environnement dans les lieux où la SOCIR va réaliser ses activités. Raison pour laquelle, nous avons réuni comme nous oblige la loi, un panel d’experts, le représentant de la présidence, de la primature et tous les ministères qui sont parties prenantes à ce projet, pour qu’ensemble nous puissions donner notre point de vue sur l’étude avant sa validation », a déclaré Jean Claude EMENE, chargé de mission à l’ACE.
Une fois fini, ce pipeline offrira plusieurs bénéfices au secteur de transport des hydrocarbures. Il réduira de moitié, la perte en temps d’immobilisation des pétroliers. Pour une cargaison de 50 000 TMW par exemple, les opérations de chargement ou de déchargement passeront de 8 à 4 jours.
Pour la SOCIR, ce projet s’inscrit dans le cadre de la modernisation de son outil de travail ainsi que la diversification de ses services.
À l’issue de ces échanges, quelques recommandations ont été formulées notamment la prise en compte des intérêts économiques et sociaux de la population riveraine vivant dans des endroits par où ce pipeline passera.
« A Muanda par exemple, nous avons toute une communauté de pêcheurs. Il faudrait que ces derniers s’approprient et tirent profit de ce projet », a renseigné Felix MBUMBA, Directeur chargé de formation et documentation à l’ACE.
L’occasion a été également propice pour le chargé de mission de l’ACE de rappeler au public la campagne de suivi environnemental lancée il y a quelques mois. Il a par ailleurs appelé les porteurs de projets à se conformer aux prescrits de la loi.
« Au début de l’année, nous avions lancé plusieurs activités en rapport avec le suivi environnemental. Nous voudrions confirmer que ces activités ont bel et bien commencé. Dans les jours avenirs, nous espérons que les promoteurs de projets passeront à cette évaluation. Des sanctions sont prévues pour ceux qui ne respecteront pas les normes environnementales reprises dans leur plan de gestion », a-t-il prévenu.
Notons par ailleurs que l’ACE a pour mission non seulement d’approuver les études d’impact environnementale et sociale, mais aussi le suivi environnemental de plan de gestion qui en découle.
Nelphie MIE