« Le constat pour nous a été très fâcheux. Les PIREDD sont à -30 % de mise en œuvre de respect de sauvegarde. Nous avons constaté ensemble qu’il n’y a pas eu une harmonisation des outils de sauvegarde », a précisé le coordinateur du GTCRR, Guy Kajemba.
Pour la société civile environnementale, il est inconcevable de remarquer l’existence des PIREDD où l’on ne trouve même pas des mécanismes de gestion des plaintes, ni des plans de partage de bénéfice etc. « Nous allons produire bientôt notre rapport sur le suivi des PIREDD », a informé Guy Kajemba.
En République démocratique du Congo, la question de sauvegarde reste un défi majeur dans l’atteinte des objectifs poursuivis à travers les différents projets intégrés Redd en exécution au pays. Cette difficulté est exacerbée par les manuels de procédures des porteurs des projets qui ne permettent pas de suivre de près cette question.
Selon les acteurs de la société civile, la multiplicité des manuelles de procédures rend la tâche plus difficile, lorsqu’il faut considérer que la Banque Mondiale a ses exigences différentes de celles du PNUD, de la FAO et des autres.
Le GTCRR entend s’investir dans la nouvelle génération des PIREDD en cours d’élaboration pour suivre de plus près la prise en considération de la question de sauvegarde. Afin de remonter le niveau de performance du programme.
« Nous allons mener au niveau du gouvernement, ce plaidoyer pour qu’il tienne compte des questions du genre, des peuples autochtones et des jeunes. Bref, toutes ces questions de sauvegarde, parce que si l’on ne tient pas compte de cela, la REDD+ n’a pas son importance pour le moment », a renchéri la présidente du Conseil d’Administration de la CFLEDD, Néné Mainzana.
Le Groupe de Travail REDD Rénové TCRR recommande cependant à la coordination nationale REDD d’actualiser le guide sur le SESA en assurant sa mise en œuvre et son appropriation dans les différents programmes et projets REDD+ au niveau national ; harmoniser et valider un plan IEC spécifique sur les sauvegardes dans tous les PIREDD.
Il invite par ailleurs les porteurs des projets à veiller au respect des sauvegardes de Cancun dans leurs activités et d’appuyer les coordinations provinciales du GTCRR dans le suivi. Mais surtout de produire un rapport spécifique montrant la mise en œuvre de leurs activités.
« Nous apprécions les recommandations formulées par le GTCRR. Il est question de mettre en place des outils standard qui vont permettre d’assurer un suivi convenable de ce PIREDD », s’est félicité Julien Mathe, coordonnateur de l’ONG Gashe, basée à Mbandaka.
Notons que le GTCRR entend produire des outils de collecte d’informations et d’évaluation des indicateurs des sauvegardes, et renforcer les capacités de ses membres sur les plans simples de gestion.