« En tant que partenaire de l’Etat congolais, nous avons pensé faire la promotion de l’inter-sectorialité. Nous avons pu réunir un certain nombre de ministères pour essayer de voir dans quelle mesure nous pouvons mieux sensibiliser les dirigeants de la RDC, afin de rendre concret les engagements pris au niveau international et en tirer profit. Nous devons tous mettre la main à la pâte pour que les communautés locales à la base puissent profiter de ces résolutions »,a rapporté Inoussa Njumboket, point focal forêt au WWF-RDC.
Il était également question de clarifier les rôles et responsabilités des tous les membres des différentes structures présentes en matière de coordination sur l’action climatique en RDC, avant de mettre en évidence les obstacles constituants de freins pour la concrétisation du processus REDD+ et l’atteinte des ODD.
« Les Objectifs du développement durable concernent tous les pays du monde. Tandis que le mécanisme REDD+ est élaboré essentiellement pour les pays en développement prioritairement les pays tropicaux forestiers. Dans cette démarche, la RDC s’était engagée à réduire de 17 % ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport à 1990. Pour ce faire de notre part, à travers la CDN, nous avons identifié les secteurs qui émettent beaucoup de gaz pour qu’en réponse, nous proposions les activités visant à réduire considérablement les émissions en touchant tous les secteurs possibles », a indiqué Assani Ongala, coordonnateur national REDD.
Pour le ministère de l’Environnement et Développement Durable, il est temps de donner au pays l’opportunité de renforcer ses capacités pour l’intégration du développement national à moyen et à long terme, afin de formuler sa feuille de route pour la mise en œuvre de l’action climatique.
« Nous sommes en train de réfléchir pour poser les bases de synergies potentielles entre différents processus déjà en place. En termes de délai, réellement il est attendu que la Contribution déterminée de la RDC révisée soit soumise à la Convention d’ici juillet 2021. Mais la mise en œuvre de l’action climatique se fera dans le temps », a révélé Aimé Mbuyi Kalombo, expert Climat à la DDD ( Direction du Développement Durable) du MEDD.
Les pourparlers ont abouti à l’identification des contraintes liées à l’atteinte des objectifs de la CDN mais également l’identification des connexions potentiellement complémentaires entre les objectifs de la REDD+ et les ODD.
En RDC, la Stratégie nationale REDD+ est basée sur la gouvernance, l’aménagement du territoire, la sécurisation foncière, l’exploitation agricole et forestière durable et tant d’autres. Pour son opérationnalisation, cette dernière a été déclinée dans un plan d’investissement validé en 2013 et mis à jour en décembre 2015 pour un montant estimé à 1.1 milliard de dollars américains.