Aménagement du territoire : Greenpeace Afrique demande au gouvernement congolais de suspendre la “réforme” en cours

Selon cette organisation internationale, l’aménagement du territoire étant un outil multisectoriel, un travail en synergie entre le ministère de l’Aménagement du territoire et le ministère de l’Environnement est primordial pour que ce préalable soit réalisé. Pour un avenir garanti, ce moratoire doit rester en place jusqu’à l’instauration d’une bonne gouvernance et la transparence dans le secteur forestier congolais.

Par la même occasion, Greenpeace Afrique exige l’annulation des 13 concessions illégales attribuées en 2020 couvrant près de 2,8 millions ha. Les 1,4 millions ha de concessions dites de “conservation” attribuées en septembre dernier doivent être également annulées.

En outre, elle exige également, l’adoption d’une loi interdisant toute activité industrielle dans les tourbières de la Cuvette centrale et l’annulation de la mise aux enchères de 19 blocs pétroliers annoncée en janvier 2021.

Notons qu’en janvier dernier, l’ancien ministre des Hydrocarbures Rubens Mikindo avait annoncé la mise aux enchères de 19 blocs pétroliers à travers la RDC, y compris dans la Cuvette centrale. Selon Greenpeace Afrique, le processus d’identification des blocs avait été opaque. Aucune carte n’a été publiée. Au demeurant, pas de trace d’étude d’impact environnemental et social.

La position de Greenpeace Afrique est la suivante, « tout processus d’aménagement du territoire suite à ces préalables doit être mené dans une approche inclusive, participative, transparente, et fondé sur les droits des communautés locales et des peuples autochtones, la protection de la forêt et la biodiversité », indique la note.

Le respect des droits des peuples autochtones est une exigence de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et de la Loi portant protection des droits des peuples autochtones pygmées en République démocratique du Congo, adoptée par l’Assemblée nationale en avril dernier.

Tout plan d’aménagement doit consacrer la fin du modèle actuel de gestion forestière – un vestige de la colonisation, axé sur l’octroi d’immenses concessions industrielles et donnant trop de pouvoir a une poignée de congolais et d’étrangers aux dépens des communautés forestières et de l’intérêt public.

Alfredo Prince NTUMBA

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