Forêt : Massacre des pygmées à Monkoto, l’ASADHO menace de saisir la CPI

Pour l’ASADHO, le massacre des pygmées de Monkoto dans la province de la Tshuapa ne doit pas rester impuni. « On va dépêcher une mission sur place pour documenter davantage la question, et nous entendons saisir la Cour pénale internationale parce que ce massacre entre dans ses compétences, si nous remarquons que les tribunaux de la République démocratique du Congo n’agissent pas », a prévenu Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO au téléphone d’Environews RDC.

Selon les informations recoupées par l’ASADHO auprès des victimes, des responsables de certaines églises et organisations de la société civile, 81 pygmées femmes, hommes et enfants ont été tués entre le 31 janvier et le 01 février 2021, par les bantous du village Lingombe conduits par Monsieur TANDU.

Le point de vue de l’ASADHO est partagé également par la Dynamique des Groupes des Peuples autochtones (DGPA), qui déplore l’insensibilité des autorités malgré toutes les démarches entreprises pour réclamer justice et réparation pour les victimes.

« C’était déjà le cas avec le massacre des pygmées en Ituri. On a des communautés qui sont en train de se décimer, mais il y a l’insensibilité sur le plan politique et judiciaire. C’est déjà bien que l’ASADHO puisse prendre le devant », a indiqué Patrick Saidi, coordonnateur de la DGPA. 

Pour cette organisation de la société civile, la philosophie mise en place à ce stade est d’initier un dialogue avec les autorités du pays, du fait que la RDC est signataire de la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Car, motive-t-il, cette déclaration définit un certain nombre d’obligations de l’Etat en pareille situation. 

« Au-delà du dialogue, nous allons saisir la Cour africaine des droits de l’Homme, et après cette instance, nous pourrons monter à la Cour pénale internationale tout en alertant les organes des Nations unies chargés des droits de l’Homme et des peuples autochtones », a-t-il renchéri.

L’ASADHO entend tout de même prendre langue avec les autorités congolaises pour voir comment donner la suite aux recommandations qu’elle a formulées. 

Alfredo NTUMBA

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