Criminalité faunique en RDC, le gouvernement doit s’investir pour mettre fin à ce fléau

Paradoxalement, diverses formes de criminalité dont le braconnage, le commerce illicite des espèces protégées comme l’éléphant et le pangolin et d’autres produits de faune ont pris des proportions inquiétantes. Cette criminalité représente une menace constante sur les espèces protégées de faune de la RDC dont certaines espèces figurent dans l’annexe I de la CITES.

Les espèces inscrites à l’annexe I sont les plus menacées de toutes les espèces animales et végétales couvertes par la CITES. Le commerce international de leurs spécimens est strictement interdit sauf lorsque l’importation n’est pas faite à des fins commerciales mais, par exemple, à des fins de recherche scientifique.

L’éléphant par exemple est aux termes de la loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature, une espèce intégralement protégée en RDC et figure en annexe I de la CITES.

Toute infraction à la loi (braconnage, détention et commerce illégal d’ivoire d’éléphant, etc.) est punie d’une servitude pénale de 1 à 10 ans et/ ou d’une amende 5.000.000FC à 100.000.000 FC ».

Cependant le trafic illégal de faune est aujourd’hui une activité criminelle qui ne faiblit pas, malgré l’arsenal juridique et répressif mis en place dans de nombreux pays.

En l’espace de deux mois, deux personnes ont récemment été appréhendées à l’aéroport international de Kinshasa-N’djili, tentant de faire sortir de l’ivoire hors frontières de la RDC.

Un sujet libanais, a été surpris le 17 avril 2021, à l’aéroport international de N’djili, aux environs de 13 heures, avec 17,6 Kg de pointes d’ivoires d’éléphant dans ses valises. Cette marchandise a été saisie, et mise à la disposition la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA). Le contrebandier est quant à lui gardé derrière les barreaux et un dossier pénal a été ouvert.

Pas plus tard que le 14 mai dernier, un sujet chinois a été arrêté à l’aéroport international de N’djili pour avoir dissimulé de l’ivoire taillé pesant 0,5 Kg dans deux boîtes de lait.

Ces arrestations sont la preuve que la criminalité faunique en RDC est une réalité, malgré les efforts consentis par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Il y’a quelques années, la RDC avait procédé à la fermeture du marché d’ivoire à Kinshasa, et sur l’ensemble du pays.

Pour mener à bien cette lutte, un projet de lutte contre la criminalité faunique a été mis en œuvre à travers un accord de partenariat signé entre l’ONG JURISTRALE et l’ICCN afin d’assurer le suivi judiciaire de cas de criminalité faunique enregistrés au pays.

Des efforts certes, qui nécessitent d’être soutenus sans relâche.  Le nouveau gouvernement ayant placé l’environnement à un haut niveau des priorités nationales, La vice premier ministre de l’Environnement et développement devrait s’investir pleinement pour mettre un terme à ce trafic illicite.

La Rédaction

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