Théophile Gata, « il y’a nécessité de coordonner les réformes en cours pour préserver la biodiversité congolaise »

« Toutes les réformes qui ont une incidence sur les terres et sur les ressources sont menées de manière non coordonnée. Cette façon de faire aboutit à l’érosion de la biodiversité, et à toutes les conséquences que nous connaissons », a informé Monsieur Gata.

Selon cet expert, les efforts entrepris jusque-là peinent à produire des résultats adéquats, car ils se font de manière isolée. Il fallait nécessairement que la réforme foncière, celle de l’aménagement du territoire, la forme forestière et la réforme agricole puissent avoir un terrain d’interaction.

« Les efforts menés sont louables, mais il faut les intensifier en mettant l’homme au centre et en coordonnant toutes ces réformes », a précisé Théo Gata.

Le directeur exécutif du CAGDF (Centre d’Appui à la Gestion Durable des Forêts Tropicales), plaide pour la responsabilisation de l’homme en tant qu’acteur principal de la préservation ou de la destruction de la biodiversité. Cela doit passer par l’information, et la formation de celui-ci afin qu’il sache qu’il doit préserver non seulement pour lui mais aussi pour les autres générations après lui.

La République démocratique du Congo, pays en voie de développement, dépend entièrement de ressources de cette biodiversité. « La gestion de la biodiversité aujourd’hui est non rationnelle face à ces besoins humains qui sont toujours croissants. Parce que, l’homme qui est l’utilisateur de ces ressources n’est pas mis au centre de toutes les actions de sa préservation », a-t-il indiqué. « L’esprit de la durabilité vient quand l’homme se sent responsabilisé ».

Face aux menaces existentielles sur la diversité biologique, notamment dans les écosystèmes forestiers, la foresterie communautaire se présente aujourd’hui comme une option qui permet de responsabiliser l’homme.

« Il est aujourd’hui prouvé que les espaces gérés par les communautés locales et les peuples autochtones sont ceux où il y a préservation de la biodiversité, moins de déforestation et moins de dégradation. Parce que les communautés responsabilisées moyennant les titres de ces espaces, les gèrent en bon parent », a révélé Théophile Gata.

L’option prise par la RDC de promouvoir la foresterie communautaire est bonne. Car la foresterie en RDC est multi usage. Elle donne des opportunités aux communautés d’utiliser les ressources pour leur développement intégral.

Notons par ailleurs que le Centre accompagne dix communautés dans cinq provinces, dans le processus d’obtention des concessions forestières de communautés.

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