La zone de Goma et ses environs reste celle qui paie souvent le plus lourd tribut des éruptions volcaniques. La destruction la plus dévastatrice a été celle de 1977, avec plus de 600 personnes mortes et des dégâts matériels incalculables.

Depuis, plusieurs gouvernements se sont succédés, mais aucune avancée n’a encore été enregistrée dans la prévention et la prise en charge de la population dans ce genre de situations. La RDC dispose d’un plan de contingence qui reste bien méconnu du grand public, et même des habitants de Goma.

Cette situation a été à la base de la confusion observée hier soir. La majorité de la population en panique ne savait où se diriger. 

L’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) censé suivre de près la situation et l’évolution des activités de ces volcans les plus actifs d’Afrique, n’a pas été en mesure de justifier ce qui est arrivé ce samedi 22 mai. Cet établissement public manque même la connexion internet, outil important pour les analyses des données. A cela s’ajoute la difficulté de la prise en charge de son personnel.

Plusieurs alertes lancées en son temps par les scientifiques à ce sujet n’ont jamais trouvé du répondant auprès du gouvernement ? et pourtant, gouverner c’est prévoir dit-on.

Maintenant que le calme est revenu sur la ville, il y’a t-il un plan de prise en charge des habitants victimes de cet aléa naturel ? Le gouvernement a-t-il pensé à la suite des évènements ? autant de questions qui restent sans réponse. Du côté du gouvernement, tous nos efforts pour atteindre le ministère de la solidarité sont restés vains.

Vraisemblablement, le gouvernement congolais n’avait pas vu venir ce drame. Même le Conseil des ministres n’a pas mention de l’activité volcanique pour laquelle l’OVG avait publié un bulletin pour alerter les autorité.

En attendant, les victimes doivent se prendre en charge. Une situation que personne d’entre elles n’avait vu venir.

 Alfred Ntumba