Le ministre de l’environnement et du développement durable, Amy Ambatobe a organisé une séance de travail avec la société civile ce mardi 6 juin, dans son cabinet pour évaluer l’apport et la participation de la société civile à son ministère, et échanger sur les engagements de la société civile environnementale et ses attentes au nouveau leadership qui vient de s’installer à la tête de ce Ministère.
La délégation de la société civile environnementale conduite par Joseph Bobia, son Coordonnateur, a présenté au Ministre de Environement, les priorités à résoudre dans le secteur.
“Nous avons voulu évoquer la ratification de l’accord de Paris. Il était question de savoir à quel niveau le pays se trouve et quel est le processus. Nous avons souligné le suivi des programmes redd+ mis en place au profit de la communauté locale pour la réalisation des programmes intégrés et généraux”, a-t-il précisé.
Les différents problèmes autour des lois forestières et le moratoire sur les forêts de la RDC ont aussi été à la table des discussions.
“Il y a un certain nombre d’engagement que le pays a pris sur les concessions forestières, il faut d’abord que les préalables soient réalisés pour penser au levé du moratoire, il faudra quand même assainir le milieu et éviter les théâtres qu’on a vu auparavant“, a proposer Joseph Bobia, au Ministre de l’Environnement et du développement durable.
Le coordonnateur de la société civile environnementale a par la suite évoqué les contraintes liées à la foresterie communautaire que connait le pays. “Nous avons parlé du dossier sur la foresterie communautaire, les mesures existent, il ya un décret et l’arrêté en ce sens mais il faut des mécanismes pour accompagner ces mesures à être implémentées à travers le pays avec les communautés locales et l’implication de toutes les provinces. C’est tout un processus auquel le ministre devait en être informé et recevoir nos différentes préoccupations“, a-t-il précisé.
Selon Joseph Bobia, les différentes réformes conduites dans d’autres secteurs de la vie influent négativement sur l’environnement et à la bonne gestion des forêts. Ceci exige une implication et l’engagement de la société civile environnementale, et le Ministère de l’Environnement et développement durable pour accompagner les différentes réformes devant aider à relever le défi, et assurer la bonne gouvernance forestière en mettant l’accent sur la gestion durable des forêts et le processus REDD.
Dans les prochains jours, la société civile environnementale entend déposer sur la table du ministre de l’Environnement, ses propositions sur les questions liées à l’eau, à la faune et aux droits des femmes dans la foresterie communautaire.
Jennifer LABARRE