Conservation : Deux congolais arrêtés à la frontière ougandaise avec 20 défenses d’éléphants

Deux citoyens congolais ont été arrêtés le jeudi 01 avril, à Kasindi (frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda). L’opération conjointe entre l’ONG Conserv Congo et les services des renseignements ougandais a abouti à la saisie de 20 défenses d’éléphants. Les deux congolais arrêtés font partie de deux grands réseaux de trafiquants d’ivoire, opérant dans la région du massif des Virunga et transportant illégalement des produits de la faune entre la RD Congo et l’Afrique de l’Est.

Dans le but de contrer le trafic international d’espèces sauvages en RDC et dans la région, Conserv Congo a établi des liens très étroits et bons avec tous nos pays voisins et l’Ouganda en particulier. L’Ouganda est l’un des rares pays au monde à avoir accordé la priorité aux poursuites pour crimes contre les espèces sauvages dans son système judiciaire”, indique Adams Cassinga, coordonnateur de Conserve Congo..

Les deux congolais présumés trafiquants d’ivoire risquent entre cinq et dix ans de prison. “Récemment, le même tribunal a condamné deux autres suspects d’ivoire à cinq ans chacun pour possession de 47 kilos d’ivoire”, renseigne Monsieur Cassinga.

L’Ouganda a créé un tribunal spécial pour les crimes contre les espèces sauvages et les affaires sont donc immédiatement examinées et poursuivies par la suite. Dans cette entreprise, les fonctionnaires des tribunaux travaillent en étroite collaboration avec les agents de sécurité, la société civile et d’autres organisations à but non lucratif de conservation pour anéantir les crimes contre les espèces sauvages. 

Au cours de la dernière décennie, la RDC est devenue l’une des principales sources de produits de la faune et aussi un grand point de transit pour les produits d’autres pays.

La plupart des espèces faisant l’objet d’un trafic international comprennent l’ivoire, les écailles de pangolin, la corne de rhinocéros, les grands singes et les perroquets gris africains.

80 pour cent des espèces sauvages commercialisées en Ouganda proviennent du Congo et ce n’est pas un cas isolé car il en va de même pour presque tous les neuf voisins du Congo.

Des enquêtes sont toujours en cours afin de démanteler et d’en savoir plus sur le modus operandi de ces réseaux criminels. “Il est imminent que de nouvelles arrestations aient lieu après réception des déclarations des suspects. Dans deux jours, Ces deux congolais comparaîtront devant le tribunal”, précise notre source.

Alfred NTUMBA

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