Forêt : 24 fronts de déforestation identifiés dans le monde (Rapport)

Dans une étude menée par les experts de WWF internationale en collaboration avec plusieurs acteurs, il se dégage vingt-quatre fronts de déforestation sur l’ensemble des forêts tropicales mondiales. Entre 2004 et 2017, 43 millions d’hectares de forêts ont été perdus, des espaces qui, misent ensembles, représentent la taille du Royaume de Maroc.  Ce rapport publié le 13 janvier 2021 s’étale sur une période allant de 2000 à 2018, soit environ 18 ans de recherches dans les forêts tropicales et subtropicales. Il a été présenté aux journalistes ce vendredi par l’équipe de WWF-RDC.

« Nous avons voulu partager les conclusions de ce rapport avec les journalistes pour deux raisons notamment une bonne partie de cette déforestation a eu lieu dans les zones tropicales et intertropicales. La RDC fait partie de ces zones. Les journalistes doivent savoir ce qui se passe dans leurs forêts afin d’attirer l’attention des décideurs », a indiqué Christian Mpasi, chargé de communication de WWF-RDC.

Ces 24 fronts de déforestation ont été identifiés sur base d’une analyse des points chauds de déforestation émergents dans les régions tropicales et subtropicales. L’élevage, l’agriculture à grande échelle, les petites exploitations agricoles, l’exploitation forestière à grande échelle figurent parmi ces fronts de déforestation identifiés.

En République démocratique du Congo, la déforestation est beaucoup plus accrue à cause du bois de chauffe et du charbon de bois.  

« Nous avons pu identifier les efforts faits par la République démocratique du Congo en matière de lutte contre la déforestation et entrevoir l’avenir en matière de la restauration, avec les engagements pris pour la restauration de 8 millions d’hectares», a informé Inoussa Njumboket, point focal forêt au WWF-RDC.

La déforestation dans ces zones tropicales a des impacts sur toute la planète indiquent les experts forestiers. La résurgence des zoonoses (maladies qui se transmettent de l’homme à l’animale et vis-versa ), en est un exemple éloquent.

Outre ces maladies, la déforestation engendre également des conséquences néfastes sur le climat avec notamment la baisse de la pluviométrie, le rejet de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et la perte de la biodiversité. A cela s’ajoute la perte d’habitats pour les espèces et pour les humains dont les peuples autochtones.

Au cours de cette étude, les chercheurs ont remarqué le besoin de développement agricole en Afrique. Si l’agriculture vivrière reste un moteur clé de déforestation, l’agriculture commerciale tend à se développer, accompagnée de l’extraction de bois à petite échelle pour produire de l’énergie.

Notons par ailleurs que les moteurs directs de déforestation les plus connus restent l’agriculture, l’activité extractive, les infrastructures et le bois énergie. A ceux-ci s’ajoutent les monteurs indirects de déforestation notamment, la démographie, l’économie et la technologie.   

Alfred NTUMBA

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