Dans un communiqué de presse publié le 27 novembre 2020, Monseigneur Fulgence Muteba, évêque de Kilwa-Kasenga dénonce de nouveau le pillage du bois rouge dans le Haut-Katanga. Cet espèce rare continue à attirer la convoitise de plusieurs commerçants et, c’est malgré l’existence d’un document de l’autorité provinciale en charge de l’environnement, interdisant l’exploitation de cette essence végétale menacée d’extinction.
“La population locale est perplexe de revoir s’intensifier le trafic des grands camions, dont certains sont immatriculés en Tanzanie et conduits par des sujets tanzaniens, transportant de grumes de ce bois précieux. Les villages Boa, Kasomeno, Ngonga et l’intérieur de Sapwe vers la Luapula, pour ne citer que ceux-là, sont le théâtre de ce spectacle déplorable“, peut-on lire dans ce communiqué de presse.
Qui est derrière ce pillage ?
On en dira jamais assez pour la contrebande organisée dans le trafic de Pterocarpus Ongolensis (Mukula) du Haut-Katanga, dit “Bois rouge”. Ce communiqué de l’évêque du diocèse de Kilwa-Kasenga précise que “le plus grand célèbre de ces contrebandiers téméraires est nommé Kabongo, pour ne pas le citer, réputé dans l’ecocide de cette essence précieuse dans la région, sans aucune réalisation communautaire“.
Ce même communiqué poursuit, “son homme de main est un certain Pasteur, chargé des opérations d’évacuation de ce butin de la honte vers les endroits autrement plus accessible aux véhicules“.
Comment ce pillage est-il organisé?
Le dénonciateur de ce trafic illicite du bois rouge dans le Haut-Katanga fait savoir que ces hommes soudoient quelques chefs coutumiers et manipulent de jeunes villageois désœuvrés pour évacuer vers Lubumbashi des cargaisons entières de grumes du célèbre produit ligneux de la forêt des Miombo, destinées au marché chinois.
“Ils pretextent ramasser de grumes coupées jadis, dans les conditions les plus illégales, en tout cas en violation délibérée des dispositions du Code forestier et, en plus n’ayant profité en rien aux communautés riveraines. Ce ramassage frauduleux qui, en réalité, participe à l’exploitation et n’en est qu’une étape, avait été suspendu par le gouvernement congolais et, par la suite interdit par le gouvernement du Haut-Katanga. Contre toute attente, il reprend allègrement, non sans y associer quelquefois les produits de nouvelles coupes clandestines constatées à certains endroits“, alerte l’évêque de Kilwa-Kasenga.
Les autorités provinciales y sont-elles complices ?
Mgr Fulgence Muteba très surpris par ce nouveau pillage émet de doute sur l’excellente santé de la corruption. “Ce pillage déguisé n’attire point l’attention des autorités compétentes, moins encore des services de sécurité. Les camions chargés de grumes franchissent toutes les barrières de sécurité, et même la douane de Kasumbalesa, avec une facilité étonnante“, regrette le numéro un du diocèse de Kilwa-Kasenga. Il invite le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités et agir.
Demester Maloba, depuis Lubumbashi