Forêt : Quatre ans après utilisation en RDC, ForestLink se révèle comme un outil efficace de surveillance forestière

La Rainforest Foundation UK (RFUK) a au cours de sa réunion annuelle, présenté quelques résultats obtenus grâce à l’application ForestLink. Cette atelier de trois jours avait pour objectifs d’établir un consensus avec un éventail d’intervenants sur le rôle de l’observation communautaire dans l’amélioration de la gouvernance forestière. Organisé par Visio conférence, cet atelier a réuni plusieurs pays africains dont le Ghana, le Cameroun, la RDC et le Congo Brazzaville. Les participants ont échangé leurs expériences sur cet outils et les leçons tirées de son utilisation sur terrain. A Kinshasa, plusieurs organisations de la société civile environnementale et l’administration forestière ont pris part active à ces travaux.

Ces assises ont permis à visualiser avant d’analyser des exemples de réussites et de bonnes pratiques auxquelles cet outil a fait preuve. « Dans les zones d’interventions du projet, nous pouvons noter  l’amélioration de respect des droits des communautés locales. Des clauses sociales des cahiers de charges ont été établies. Les entreprises forestières ont répondues à leurs exigences par rapport à ces clauses sociales négocié avec les communautés. Nous avons également enregistré la réduction de certaines illégalités forestières dans les concessions en surveillance.  Le projet a permis de renforcer la collaboration entre les communautés locales et les entreprises forestières », a-t-il renseigné Joseph Bolongo, chef de projet STR à l’ONG GASHE (Groupe d’action pour sauver l’Homme et son environnement).

En République démocratique du Congo, les alertes lancées grâce à ForestLink, on permis de mettre la main sur un sujet chinois qui exploitait illégalement du bois dans le territoire d’Ingende.  «L’outil a servi à dévoiler les activités d’un exploitant illégal chinois qui avait répondu à ses actes devant le tribunal. C’était un acte fort d’autant plus que c’est le tout premier jugement du code forestier dans la zone. À partir de cette action-là beaucoup de communautés ont intenté des actions en justice contre les sociétés qui réalisent leurs activités à l’encontre de la loi forestière», a indiqué Willy Elwa, chargé du monitoring à l’ONG APEM (Action pour la promotion des peuples et espèces menacées).

Cet outils a le mérite d’avoir apporté des facilités dans le monitoring forestier. Comparé aux autres existants, ForestLink est considéré aujourd’hui comme le meilleur par ses utilisateurs. Quoi de plus normal que les participants à cet atelier plaident pour que l’Etat congolais s’en approprie. « Les inspecteurs forestiers qui effectuent les missions de contrôle n’ont pas le temps de sillonner toute la concession. L’alerte lancée grâce à ForestLink donne les coordonnées polaires qui permettent aux inspecteurs d’arriver directement à l’endroit précis. Ça fait quatre ans depuis que nous avons testé le système de suivi en temps réel des activités forestières. Ce système a donné les résultats que nous voulons étendre dans d’autres concessions forestières. Nous voulons également impliquer les parties prenantes pour que l’outil soit mis à leur disposition afin de contribuer à la bonne gouvernance forestière en RDC », a précisé Joseph Bologo. 

Grace à ce système, les difficultés liée à la disponibilité du réseau télécom ont été surmontées.  « Cet outil nous est  utile parce qu’il ne dépend pas de la connexion internet, elle est connectée par satellite directement. Une fois une illégalité documentée, elle est balancée en temps réel. Il nous permet d’avoir des  informations fraiches qui nous permettent d’organiser des activités de contre-vérification sur terrain avant  la certification de ces allégations», a confirmé Willy Eluwa.

Rappelons qu’en RDC, ce système a été testé dans les concessions forestières de la province de l’Equateur, de la Tshuapa et la Province Orientale.

Nelphie Mie

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *