Au total neuf de quatorze apprenants inscrits en Master de l’Ecologie des Maladies infectieuses Aléas naturels et Gestion des Risques (ECOM-ALGER) ont tour à tour défendu leurs projets des mémoires pour l’année académique 2019-2020. C’était ce mercredi 10 novembre 2020, au cours d’une séance académique organisée sur le site de l’Université de Kinshasa.
Durant deux jours, les récipiendaires sont soumis à un exercice de défense devant un jury composé d’éminents professeurs de la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa et ceux d’autres universités de la France, qui suivent ces séances par visio conférence. Au bout de cet exercice scientifique, les lauréats se verront décernés les diplôme de Master.
“Nous avons assisté à la première partie des présentations. Les commentaires faites par les professeurs d’ici et de l’Université de France se sont soldés sur les conclusions très applicables avec des perspectives importantes des recherches”, a indiqué le professeur Didier Bompague, responsable pédagogique d’ECOM-ALLGER. “Malgré les difficultés de l’année qui a été fortement menacée par la pandémie de Coronavirus, les contraintes du confinement et le retard des travaux des terrains des étudiants, nous avons quand-même pu tenir le cap jusqu’à réaliser aujourd’hui les défenses des mémoires. Le bilan est donc positif”.
Didier Bompangue se félicite toutefois de la maitrise par les récipiendaires des outils méthodologiques. “Nous sommes à la sixième édition, nous continuions à progresser sur le plan méthodologique et sur le plan de la maitrise du respect de la communication et du fond de la recherche », a-t-il précisé.
Pour la première journée, l’entrée était bien réussie. Les 9 étudiants programmés ont offert aux membres du jury ainsi qu’à l’assistance, des travaux de qualité avec des thématiques variées. La distribution spatiale des mollusques intermédiaires de la schistosomiase dans la Zone de Santé de Kimpese, province du Kongo central, la problématique de la réalisation de la charge virale chez les PVVIV sous traitement antirétroviral à Kinshasa en 2019 et l’Eco-épidémiologie de la maladie à virus chikungunya à Kinshasa de 1999 à 2019, sont autant de sujets qui ont été défendus.
« Vous constaterez avec nous que les exposés ont été de très haut niveau. Les apprenants ont beaucoup amélioré et les encadreurs ont été à la hauteur. Maintenant, nous sommes à la sixième éditions, nous profitons de la célébration pour appeler plus d’apprenants à venir expérimenter ce master», a déclaré Bienvenu, Lebwaze, secrétaire du jury.
Initié par le professeur Jean-Jacques MUYEMBE, le Master ECOM-ALGER a pour mission de former des cadres capables de mettre en place des programmes multidisciplinaires. Ces programmes prennent en compte la lutte contre les maladies de façon globale afin de répondre aux nouveaux défis auxquels est confronté le monde en général et notre pays en particulier.
« Je voudrai ici féliciter le directeur pédagogique et l’initiateur Jean-Jacques Muyembe qui ont voulu croire en autre chose qu’à la médecine curative. Dans la médecine actuelle, la place de la prévention est connue, mais comment connaitre les maladies infectieuses lors qu’on ne sait l’écologie des agents pathogènes, à l’exemple du Coronavirus et Ebola. ECOM-ALGER nous apporte un plus dans la formation des apprenants tout en montrant combien la médecine est multidisciplinaires», a rapporté Jean-Marie Kayembe, membre du jury.
Notons par ailleurs que ces défenses vont se poursuivent jusque ce mercredi 11 novembre, L’ECOM-ALGER annonce l’ouverture de ses portes à tout celui qui compte entreprendre des études pour le Master 1 ECOM-ALGER et Master 2 ECOGM.
Fanny MENGA