Alors qu’en 2020 le monde entier est engagé dans un combat sans merci contre la propagation du coronavirus, la Journée mondiale du lavage des mains prend encore plus de sens et vise à rappeler le public que ce geste simple, peut sauver des vies. Cette journée du 15 octobre tombe à pic avec la célébration de la journée internationale des femmes rurales, considérées comme un acteur clé dans la lutte contre cette pandémie.
A l’occasion de ces deux dates commémorées le même jour, Angela Ebeleke, Co-point focal genre RDC-CCNUCC et directrice de l’organisation C.net zéro, depuis Manchester (Angleterre), appelle les autorités congolaise à multiplier les efforts pour que chaque femme ne puisse ma,nquer de l’eau propre et du savon pour se protéger et protéger sa famille à travers son métier d’agricultrice.
« En ce jour nous devrons sensibiliser les femmes rurales et citadines à repartir à la culture. Même si elles n’ont plus assez d’espaces et des jardins pour cultiver, elles doivent savoir que c’est possible de le faire même dans son balcon. Elles peuvent toujours produire des fruits à partir d’un seul grain et arriver à pallier à l’insuffisance alimentaire», a exhorté Angela Ebeleke.
Selon Madame Ebeleke, la femme rurale est un être à multiple dimensions. Elle ne menace aucun effort pour se préserver et préserver les autres. A travers cette célébration, la femme rurale doit comprendre l’importance du lavage des mains.
Dans toutes les sphères, qu’il s’agisse de la santé, de l’économie, de la sécurité ou encore de la protection sociale, les ravages causés par la COVID-19 sont encore plus graves pour les femmes et les filles, en particulier dans les zones rurales. Les femmes rurales, qui jouent un rôle crucial dans l’agriculture, dans la sécurité alimentaire et dans la nutrition, sont déjà confrontées à des difficultés dans leur vie quotidienne.
«Nous voulons que les leaders prennent cette question à cœur. Nous devrons savoir que les mains sont la première région du corps où on peut être facilement contaminé. Prendre la question de lavage des mains à cœur est vraiment sine qua none. La Journée mondiale du lavage des mains est une occasion de concevoir, tester, et répliquer des façons créatives d’encourager les gens à se laver les mains avec du savon aux moments critiques. Je félicite l’ingénieur Idris qui pendant la pandémie a mis au pied un lave-main automatique, un outil très important pour la lutte contre ce fléau», a-t-elle déclaré.
Les femmes rurales sont en première ligne de la lutte contre cette pandémie. Elles demeurent la clé de voûte de la production, de la transformation et du commerce des denrées alimentaires et agricoles. La pandémie de COVID-19 ayant eu une incidence plus marquée sur leurs activités agricoles que sur celles des hommes, il est donc crucial prendre des mesures spéciales pour soutenir la participation de la femme rurale à la prise de décision.
«La femme rurale a un rôle à jouer dans la lutte contre cette pandémie. Elle contribue à 80% de l’économie du pays et au développement économique. Il serait bon de la valoriser afin que ses efforts profitent non seulement à la société mais également à tout individu voir à l’humanité », a insisté Madame Ebeleke.
La Journée internationale des femmes rurales est l’occasion de célébrer le rôle décisif joué par celles-ci en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. La journée tend aussi à sensibiliser la communauté internationale afin que cette dernière continue à investir dans le rôle de chef de file des femmes et à aider leurs réseaux structurés ou informels à contribuer à la lutte contre la COVID-19.
Nelphie MIE