Aménagement du territoire : Le GTCRR plaide pour la réouverture de discussions sur la reforme en cours

La reforme de l’aménagement du territoire est l’une de plus délicates. Elle se réalise après plusieurs décennies. L’aménagement du territoire est souvent sujette à conflits récurrents et lattants. Soucieux de voir cette reforme initiée en RDC résoudre les différents conflits enregistrés dans la gestion des espaces, le Groupe de travail REDD Rénové a alerté sur le caractère hautement stratégique de cette reforme et plaide pour la réouverture de discussions sur la politique de l’aménageant du territoire, adoptée récemment au conseil des ministres. C’était au cours d’un point de presse organisé à Kinshasa, ce mardi 18 août.

Le GTCRR salue les avancées enregistrées dans le processus de la reforme en cours. Et, ne remet pas en cause ce qui a été fait. Cependant, il y’a lieu d’améliorer ce document qui se trouve actuellement au niveau du ministère du Plan. Selon cette partie prenante importante de la société civile environnementale de la RDC, il y’ a des éléments de discussions qui manquent et qui nécessitent d’être intégrés pour éviter des conflits futures.

« Nous savons qu’il y’a une ouverture, nous allons poursuivre les échanges pour passer nos revendications afin d’arriver à améliorer ce document de politique nationale de l’aménagement du territoire », a informé Guy Kajemba, coordonnateur du GTCRR

Le GTCRR s’inquiète de l’avenir de la RDC avec une politique nationale de l’aménagement du territoire qui au stade actuel, risque de ne pas résoudre les vrais problèmes pour lesquels la reforme a été initiée.

« L’évaluation environnementale stratégique n’a pas été faite. C’est cette évaluation qui prend en charge tous les aspects liés à l’environnement, la biodiversité… », a renchéri Augustin Mpoyi, membre du GTCRR.

A en croire cette organisation de la société civile, si la RDC ne s’est pas développée c’est notamment à cause de l’aménagement du territoire. Il faut que le gouvernement congolais se ressaisisse, car il n’est pas encore tard pour faire mieux étant donné que la RDC a navigué à vue dans les affectations qu’elle a faite des terres congolaises.

Le GTCRR catégorise en trois grands groupes, les griefs retenus contre les différents livrables attendus dans le cadre de cette reforme. Au niveau du processus, il reproche l’absence d’une méthodologie claire de capitalisation des contributions des parties prenantes et des experts impliqués dans la production des drafts des documents de ladite reforme.

Au niveau de la politique nationale de l’aménagement du territoire, il reproche le manque de cohérence. « Elle est du reste dépourvue d’indications pour assurer la coordination intersectorielle et les arbitrages techniques et institutionnelles dans les décisions de répartition des zones et affectations des terres », peut-on lire dans la note de position.

Et enfin au niveau de l’avant-projet de loi d’aménagement du territoire, le GTCRR évoque des lacunes sur un certains nombre d’aspects, mais également plusieurs écueils qui nécessitent un regard minutieux.

« Il y’a lieu d’ouvrir les discussions pour que tout ceci soit amélioré », a plaidé Monsieur Mpoyi. « Ce n’est pas seulement le GTCRR qui se plaint, les mêmes inquiétudes sont aussi partagées par la CAFI ».

Le GTCRR recommande cependant, la promotion, le maintien et le caractère ouvert, inclusif et participatif du processus de la reforme de l’aménagement du territoire. Il entend continuer à apporter ses contributions constructives pour aboutissement heureux de la ce processus qui n’arrive qu’une seule fois presque tout les cent ans.

Alfred NTUMBA

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