Ils ont été plusieurs dizaines à descendre dans la rue ce samedi 25 juillet pour protester contre le mauvais traitement infligé aux travailleurs par la Société de développement forestier (SODEFOR), à Nioki , dans la province de Mai Ndombe. À ce nombre important s’est rajouté également des acteurs de la société civile et autres curieux qui ne réclamaient que justice dans le traitement des agents et cadres de cette entreprise d’exploitation industrielle du bois d’oeuvre.
« Une partie des travailleurs de SODEFOR a marché pour revendiquer leurs droits par rapport à leurs salaires et indemnités de sortie, ainsi que la mise à côté par rapport à la situation économique mondiale causée par la pandémie de la Covid. Ils ont déposé leur mémo et nous attendons la suite du responsable de l’entreprise SODEFOR », a affirmé le chef de cité de Nioki, Mario Moke MI Okim.
Pour la société civile de cette cité, il s’agit bien d’un rat le bol de la population de Nioki, une bourgade constituée essentiellement des travailleurs de SODEFOR qui dénoncent le licenciement massif organisé par l’entreprise. « La communauté a pris le devant, parce qu’ils ont présenté beaucoup de doléances. Les agents réclament les arriérés de 7 mois de salaire. Ils ne savent pas s’ils seront payés ou pas », a déclaré Maxim Longwana, membre de la société civile.
Joint au téléphone, Carlos Riano, responsable de la SODEFOR n’a pas voulu commenté cette information.
« Je n’ai pas cette information. Je ne suis pas à Nioki comme tu pense. Je suis sur le Lac Mai Ndombe », a-t-il informé.
Créée en 1994, la Société de développement forestier engage plus de 1500 salariés. Elle est l’une des entreprises les plus stables qui exploitent du bois d’oeuvre en République démocratique du Congo.
Alfred NTUMBA