Coronavirus : Remises des masques locaux et renforcement des capacités des prestataires de soins

Le Jardin vert du Centre Liloba dans la commune de Lemba à Kinshasa, a servi de cadre pour abriter la double cérémonie : de la remise des masques locaux COVID-19 fabriquées par les femmes vivant avec le VIH de l’Union Congolaise des personnes vivant avec le VIH en RDC, UCOP+/RDC, d’une part et d’autre part par le renforcement des capacités des prestataires de soins et des acteurs de santé communautaire sur la lutte contre la stigmatisation, la discrimination, les violences sexuelles et celles basées sur le genre en lien avec le VIH/SIDA dans le contexte de la COVID-19.

Selon Bernadette Mpanzu Buku, ministre provinciale de la santé de Kinshasa, « la prise en charge des personnes PVV est un processus désormais irréversible même en cette période de la COVID-19, qui risque d’entrainer un impact négatif sur le système de santé, l’organisation des services et la qualité des soins en général et en particulier dans la prise en charge des patients vivant avec le VIH/SIDA ».

Avant d’être complété par le vice-président du PNUD, Laurent Rudwasinga que cette pandemie ne doit pas être agressée sur le plan sanitaire mais sur l’impact socio-économique. « Les activités économiques tournent au ralenti, il y a eu des impacts visibles et nous appuyons le Gouvernement à trouver des solutions idoines… ».

Réagissant à son tour, Josée Mujinga Bimansha, point focal VIH du ministère de la Justice, a noté que « nous ne devons pas oublier que la COVID-19 a déjà trouvé des mesures préventives mais il y a une maladie qui a fait 30 ans, qui n’a aucun produit en dehors des palliatifs. Il a été constaté que pendant le temps de confinement, il y a eu beaucoup de cas de violences sexuelles, viols sur des femmes et jeunes filles qui favorisent la contamination avec risque d’attraper le VIH/SIDA ».

CONTEXTE JURIDIQUE

La pandemie à Covid-19 risque très probablement d’entrainer un impact négatif particulièrement sur le système de santé, l’organisation des services dans un contexte de fragilisation du système classique des approvisionnements.

L’état d’urgence et des restrictions de déplacement dans certaines zones géographiques (communes, villes, provinces, pôles d’attraction) identifiées comme épicentres de cette pandemie risquerait d’entrainer un dysfonctionnement des services de santé suite à une réduction des ressources humaines, forte demande des intrants et autres consommables entrainant ainsi des ruptures des médicaments essentiels indispensables pour le traitement palliatif et des comorbidités chez les PvVIH.

Pour le moment aucune étude ne démontre une vulnérabilité particulière des PvVIH à la COVID-19 d’être plus malades une fois infectées par le virus. Cependant, comme pour les autres populations les plus vulnérables, les PvVIH appartenant à un groupe d’âge plus avancé ou présentant d’autres affections telles que les problèmes cardiaques ou pulmonaires peuvent être plus à risque ou souffrir d’une forme plus sévère de la maladie à COVID-19.

IMPACT CONSIDERABLE

Mais l’enquête menée par l’ONUSIDA auprès des personnes vivant avec le VIH en Chine révèle que l’épidémie actuelle de coronavirus a un impact considérable sur la vie des personnes séropositives.

Cette enquête montre que près d’un tiers d’entre elles, soit 32,6% craint de ne plus avoir de médicament d’ici quelques jours à cause de l’état d’urgence et des restrictions de déplacement dans certaines régions de Chine. La moitié d’entre elles, soit 48,6% indique ne pas savoir où obtenir le prochain renouvellement de leur thérapie antirétrovirale.

Dans le domaine des droits humains en temps de Covid-19, les mesures restrictives prises par le Gouvernement sur les déplacements, le port de masque, la mise en quarantaine de grands groupes de personnes, de réunir des personnes atteintes et non atteintes par le virus, de publier les noms et les informations des personnes atteintes par le virus, d’utiliser un langage stigmatisant tel que « super contaminateurs », etc. Toutes ces mesures peuvent entrainer les violations des droits et une psychose aux groupes vulnérables à l’infection à VIH.

RENFORCEMENT DES CAPACITES

Le renforcement des capacités des prestataires de soins avait pour objectif global de réduire les effets néfastes de la COVID-19 sur le programme de lutte contre le VIH/SIDA à Kinshasa.

Au finish, on devrait sensibiliser ou mieux former près de 448 femmes et hommes (122 prestataires de soins, 56 pairs éducateurs Key Pop, 28 défenseur des droits de l’homme, 84 femmes communautaires et 56 jeunes), sur la prévention de la COVID-19 dans le contexte de la stigmatisation et discrimination en temps de la COVID-19 ; en outre il faudrait sensibiliser près de 42.000 (à raison de 1.500 personnes par marché), dans la communauté sur les gestes barrières contre cette pandemie dans le contexte du VIH, SSR, genre, stigmatisation et discrimination.

Résultats ? Il sera organiser près de 28 sessions de sensibilisation dans 28 zones de santé à raison de 16 participants par zone. L’exercice se déroulera en deux phases : la 1ère phase sera axée sur l’élaboration des termes de référence, la tenue des réunions entre les programmes, OSC, ministères (comité COVID-19, PNLS, PNMLS, UCOP+, ministère de la Justice, Clinique juridique CEDHUC) etc, d’une part.

La 2ème phase consistera à organiser les sessions des formations consécutives dans les zones de santé identifiées. Où seront réunis les prestataires des formations sanitaires, les sensibilisateurs (RECO), les pairs éducateurs populations clés, les PS, les femmes et jeunes filles etc.

NZIL

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