Kinshasa a été le théâtre d’échanges cruciaux lors du deuxième jour de la deuxième édition du Forum du bassin du Congo. Ateliers, conférences et activités parallèles ont permis aux spécialistes de l’eau d’aborder des questions fondamentales relatives aux politiques de gouvernance des ressources en eau dans le bassin du fleuve Congo.
Le Professeur Philippe Mbudi de l’Université de Kinshasa a souligné l’impératif de préserver la forêt du bassin du Congo de toute exploitation. « C’est une priorité. Nous devons définir des initiatives pour mesurer la valeur de ces écosystèmes, réformer les taxes forestières et renforcer la coopération internationale pour parvenir à une gestion rationnelle de cette étendue », a-t-il déclaré.
Les scientifiques présents ont mis en lumière la complexité des politiques de gouvernance dans cette région, qui intègrent des dimensions juridiques, environnementales, économiques et sociales. Selon le Professeur Ngoko Yassi Emmanuella Salome, spécialiste en droit de l’homme et gouvernance démocratique, « la gestion collective est essentielle pour valoriser ce bassin fluvial encore largement inexploré, au risque de compromettre la survie des communautés locales. »
La gestion durable des ressources, notamment des tourbières, a également été identifiée comme cruciale pour la conservation de la forêt et la lutte contre le changement climatique. « La gestion collective est une voie privilégiée pour commencer à mettre en valeur ce bassin fluvial », a souligné le Professeur Ngoko Yassi Emmanuella Salome.
Les experts ont également lancé un appel pressant à des organisations telles que le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Banque mondiale afin qu’elles s’engagent davantage dans la conservation du bassin du Congo. Ils ont insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre la gestion des écosystèmes et la survie des communautés qui dépendent de ces ressources. Ce forum de quatre jours représente une étape fondamentale pour renforcer la coopération régionale et établir des politiques durables pour l’avenir du bassin du Congo.
Albert MUANDA