Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le mardi 3 juin, un crédit de 250 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement. Ce financement marque le lancement de la première phase du programme de développement d’Inga 3, dont le budget total s’élève à un milliard de dollars. Cette approche progressive et à long terme vise à établir les bases d’un développement durable pour Inga 3, le plus grand projet énergétique du pays. L’accent est mis sur les investissements bénéficiant aux populations locales, le développement des infrastructures et la création d’emplois.

Un communiqué précise que « le soutien financier et l’assistance technique de la Banque mondiale permettront également à l’Agence pour le Développement et la Promotion du Grand Inga (ADPI-RDC) de finaliser les préparatifs pour Inga 3, notamment les études de faisabilité. Le programme de développement d’Inga 3 accélérera la mise en œuvre des réformes dans le secteur de l’énergie et fournira une capacité de production énergétique indispensable pour assurer la pérennité des progrès réalisés dans le cadre du Plan Énergétique National (COMPACT RDC) au-delà de 2030 ».

Selon la Banque mondiale, la première phase du programme se concentrera sur les opportunités de développement local dans le Kongo Central. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie et les perspectives économiques d’environ 100 communautés, soit 1,2 million de personnes, vivant à proximité d’Inga. Ces communautés devraient bénéficier de services de base de qualité, tels que l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des infrastructures routières.

Bob Mabiala, directeur de l’ADPI-RDC, a déclaré : « Le développement de compétences spécifiques au profit des communautés locales renforcera leur capacité à saisir les opportunités d’emploi créées par Inga. En facilitant l’accès à une énergie propre, renouvelable et abordable pour les foyers et les industries congolaises, le projet agira comme un moteur de croissance inclusive et de création d’emplois. Il permettra également de mettre en place des bases techniques et de gouvernance solides, indispensables pour obtenir l’adhésion et le soutien des communautés face à ce défi ».

La RDC a ainsi l’opportunité de redéfinir sa trajectoire de développement. Les autorités du pays sont encouragées à exploiter les riches ressources nationales pour sortir des millions de personnes de l’extrême pauvreté.

Albert Zeufack, directeur des opérations de la Banque mondiale, a affirmé : « En soutenant la vision de la RDC pour Inga à travers ce programme et des investissements complémentaires dans la gouvernance, l’éducation et les infrastructures, le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires contribuent de manière significative à transformer les ressources naturelles de la RDC en moteurs de croissance économique, de création d’emplois et de développement humain pour le peuple congolais ».

Il est à noter que le potentiel de production d’électricité du site d’Inga est l’un des plus importants au monde. Avec un portefeuille de projets évalué à plus de 7 milliards de dollars américains, la Banque mondiale se positionne comme un partenaire stratégique, engagé à soutenir les efforts du gouvernement congolais pour atteindre ses objectifs de développement, visant une RDC sans pauvreté dans un monde durable.

Albert MUANDA