Le ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, a réitéré l’engagement du gouvernement congolais à ériger l’agriculture en pilier essentiel du développement durable en République Démocratique du Congo. Lors d’un point de presse co-animé le mardi 27 mai avec son homologue, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, il a souligné la détermination du régime à diversifier l’économie nationale.
« Le président de la République, Félix Tshisekedi, nous a instruits de diversifier notre économie, le secteur minier n’ayant pas été à lui seul un vecteur de croissance suffisant. Nous devons donc nous tourner résolument vers le secteur agricole. Le développement durable de l’agriculture en RDC est primordial pour garantir la sécurité alimentaire, améliorer les conditions de vie de nos populations et stimuler l’économie nationale, » a affirmé Julien Paluku.
Le porte-parole du gouvernement a également évoqué les manœuvres de déstabilisation orchestrées par certains pays voisins, notamment le Rwanda, visant à semer le chaos dans la région des Grands Lacs, en collusion avec les rebelles du M23 à l’est du pays. Face à cette situation, le gouvernement congolais entend redoubler d’efforts dans le secteur agricole, considéré comme stratégique.
« Actuellement, la tonne de cuivre se négocie à 9 534 $, celle de cobalt à 33 000 $, tandis que la tonne de cacao atteint 10 310 $. Comparativement, le cacao offre un avantage économique indéniable. De plus, des produits comme le café et le maïs présentent un potentiel considérable. Investir dans la production agricole permettra non seulement de satisfaire les besoins alimentaires, mais aussi de créer massivement des emplois, » a précisé Julien Paluku.
L’agriculture constitue le principal moyen de subsistance des deux tiers de la population congolaise et représente un moteur essentiel de l’économie, contribuant significativement à la création d’emplois et à l’augmentation du PIB. La nouvelle Politique de l’Agriculture Durable a pour ambition de garantir la souveraineté alimentaire et d’améliorer les conditions de vie de l’ensemble des Congolais.
« Nous disposons de 80 millions d’hectares de terres arables. Notre objectif est d’en cultiver 40 millions, ce qui devrait générer 120 millions d’emplois. Le secteur agricole pourrait, à lui seul, satisfaire une part considérable des besoins en main-d’œuvre dans les années à venir, » a souligné le ministre Paluku.
Le secteur agricole congolais est confronté à de nombreux défis : stagnation de la production depuis l’indépendance, insuffisance des infrastructures de transport et pratiques agricoles intensives qui épuisent les sols. Malgré ces obstacles, la RDC possède un potentiel immense pour devenir une puissance agricole mondiale de premier plan, grâce à ses vastes terres cultivables et à ses ressources en élevage et en pêche. Le gouvernement congolais semble déterminé à transformer ces défis en opportunités, dans l’espoir d’un avenir plus prospère pour ses citoyens.
Serge NGALAMULUME
