Les pays membres de l’initiative Tropical Forest Forever Facility (TFFF) ont exprimé leur besoin pressant d’établir un nouveau mécanisme de financement à long terme pour la conservation des forêts tropicales. Cette demande a été formulée par la République du Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) lors de la clôture du dialogue régional, qui s’est tenu le 23 mai à Kinshasa.
Les représentants des États forestiers ont souligné l’importance cruciale de cette initiative, ainsi que la nécessité d’un financement durable et équitable pour soutenir leurs efforts en matière de conservation et de préservation de la biodiversité.
« Les pays du bassin du Congo ne doivent plus négocier en parent pauvre, compte tenu de leur immense richesse environnementale. Pourquoi ne pas considérer nos richesses comme une caution ? Par exemple, l’absorption de pollution par hectare ou par tonne de carbone – combien cela vaut-il ? Nous pouvons le quantifier », a déclaré Eve Bazaiba, ministre d’État, ministre de l’Environnement et Développement durable de la RDC. Elle a mis en avant l’idée de transformer les potentiels environnementaux en chiffres tangibles, à intégrer dans le produit intérieur brut.
Un plaidoyer pour valoriser les richesses naturelles
Les États ont manifesté leur volonté de développer un modèle de financement durable, utilisant ce mécanisme comme levier pour obtenir les fonds nécessaires au rôle crucial que jouent leurs forêts dans la régulation climatique mondiale.
« En tant que propriétaires et gardiens de la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde, les pays du bassin du Congo assurent les moyens de subsistance de nombreuses populations, notamment les peuples autochtones et les communautés locales. Ce mécanisme doit être prévisible et adapté à l’échelle des bassins, tout en reconnaissant les flux de carbone captés et la valeur totale des forêts sur pied », ont-ils affirmé.
Après des débats et réflexions approfondis, les partenaires bilatéraux, multilatéraux et privés ont été appelés à collaborer avec les pays du Bassin du Congo pour garantir la transparence, l’accessibilité et l’équité dans la mise en œuvre de l’initiative TFFF.
Albert MUANDA