Assainissement : Clôture du 22e congrès de l’AAEA, le président entrant s’engage à maintenir les aspirations de l’organisation

« L’accès au service de l’eau et l’assainissement est un droit fondamental pour la dignité humaine. » A martelé le nouveau président de l’Association africaine de l’Eau et l’Assainissement (AAEA) à sa prise de fonction. Habillé d’une manière culturelle, le Dr Blaise Moussa a pris la présidence en remplacement du Dr Silver Mugisha. Après quoi, il a reçu les instruments du pouvoir : un bouclier et une lance. « La lance n’est pas pour poignarder mais plutôt pour ne pas avoir peur de prendre des décisions. » A indiqué le président sortant en la lui remettant. Le Dr Blaise Moussa a, au cours de cette cérémonie, pris l’engagement ferme de poursuivre cette immense œuvre entamée par son prédécesseur et le comité de Direction de l’AAEA. C’était au cours de la clôture du 22è Congrès de l’AAEA, le jeudi 20 février 2025 à Kampala.

« Je vais rester à ses côtés pour que nous travaillions. Je le félicite pour avoir su mener les rênes de l’association pour qu’elle atteigne le niveau qu’elle a aujourd’hui. Je suis heureux de prendre le relais. Je m’engage à redoubler d’efforts pour renforcer les capacités des membres de l’association dans le domaine de l’eau et l’assainissement. Je ferai en sorte que le programme soit plus vigoureux. Pour ça, il faudra : renforcer les partenariats ; faire ancrer l’association dans les régions ; ramener plus de membres ; travailler également de manière à ce que l’académie mise sur pied ici à Kampala prenne corps et démarre. Mais aussi, qu’elle soit représentée dans d’autres régions. C’est un grand honneur pour moi de présider la destinée de cette association qui œuvre pour l’amélioration des performances des sociétés d’eau, de leurs partenaires mais également pour la satisfaction des besoins des cibles finales. » A déclaré le président élu de l’AAEA, le Dr Blaise Moussa.

Plus de quatre-vingt pays d’Afrique et du monde ont pris part à ces assises. Des exposés ont touchés les défis à relever dans le domaine de l’eau et l’assainissement, à l’aide des technologies modernes. Quant à chacun de voir dans quelle mesure les utiliser pour l’amélioration de ce secteur dans son pays. Des scientifiques, les industriels, les experts dans le domaine de l’eau et de l’assainissement du continent ont tenu des conférences qui ont initié des débats intergénérationnels ; des sessions plénières, des exposés, des dialogues, avec cinquante-huit sessions et trois cents présentations. Plusieurs axes ont été abordés, dont le changement climatique et la gestion intégrée des eaux. En ce qui concerne le changement climatique, il a été question de réfléchir sur les options de résilience en vue de montrer et démontrer les bienfaits des recherches, de la technologie et de l’innovation dans ce secteur. Cela en appelle à des fonds pour atteindre tous les objectifs.

« Nous avons besoin de soutiens directs. Raison pour laquelle nous sollicitons l’appui de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Africaine qui œuvrent pour le peuple. Nous allons poursuivre la mise en œuvre du plan stratégique de l’association. Et, nous sommes ouverts à plus d’idées. Nous souhaitons que les sociétés africaines de l’eau et de l’assainissement aillent au-delà de leurs cotisations de membres pour permettre à l’AAEA d’apporter plus de services aux membres. La feuille de route est dense. Alors nous comptons sur l’implication de tous les membres afin d’atteindre les objectifs. » A indiqué le Dr Blaise Moussa.

Une vision à la hauteur de l’association. Pour ce qui est de l’assainissement, l’AAEA a résolu de mettre en place des démarches appropriées en matière de collaboration pour l’accès à un assainissement sain. Surtout en ce qui concerne la gestion des matières fécales, la prestation des services et la revalorisation des déchets. Selon le président sortant de l’AAEA, il faut assez de partenariats et un renforcement de capacités pour maximiser l’impact de la performance des activités. « Il nous faut établir un leadership efficace dans le domaine de l’eau et de l’assainissement ; s’engager dans la recherche et l’innovation. Je me réjouis de voir que l’AFWASA ait pu garder le cap en organisant un congrès de cette envergure. Je suis très heureux de voir que les objectifs du réseautage et de l’apprentissage aient été atteints durant ce congrès. Je crois qu’on peut témoigner d’une transition réussie de mon leadership. J’espère que vous avez aimé la température du pays et la chaleur des humains trouvés ici en Ouganda. » S’est réjouis le Dr Silver Mugisha.

Une Afrique plus unie que jamais pour une cause noble

L’eau et l’assainissement sont essentiels pour le développement socio-économique, la sécurité alimentaire et des environnements sains. Ces sont des éléments fondamentaux pour réduire la charge mondiale de morbidité et améliorer la santé, la qualité de vie et la productivité des populations. Il est donc dommage que l’autorité compétente de la République démocratique du Congo, l’un des pays d’Afrique ayant un taux très bas au monde d’accès aux services de base en matière d’eau : 35% et d’assainissement à seulement 16%. Pourtant, la présence à ces assises est synonyme d’engagement pour sauver des populations car, il y a beaucoup de défis à relever.

A en croire la Ministre d’Etat en charge de l’environnement de la République Ougandaise, Béatrice Anywar, ce Congrès est venu au bon moment, pendant que l’Afrique est confrontée au défi d’urbanisation pour lutter efficacement contre le changement climatique. Elle estime que les différents acteurs de l’eau et l’assainissement réunis vont trouver des solutions durables pour une adaptation et une résilience soutenables.

« Je vous remercie pour les efforts faits pendant ces 5 jours. Vous avez travaillé sur des politiques qui pourront nous aider à atteindre nos objectifs. Je suis optimiste que les résultats de ce congrès vont transformer les défis auxquels est confrontée l’Afrique. L’eau c’est la vie est un slogan qui doit vraiment prendre vie. C’est esprit de collaboration et la détermination des uns et des autres est visible. Le président de la république Ougandaise reste engagé dans l’évolution du secteur de l’eau et de l’assainissement. Continuons à travailler ensemble afin que toutes les populations aient accès à l’eau potable et à l’assainissement. Continuons à renforcer l’unité de notre continent africain. » S’est réjoui la représentante du Gouvernement Ougandais à ces assises.

Au sujet de l’académie numérique de l’AAEA lancée officiellement à travers des signatures virtuelles lors de la cérémonie d’ouverture de ce Congrès et dont le siège a été implanté à Kampala, le gouvernement Ougandais s’engage à accompagner cet effort. « Le gouvernement approuve l’implantation de l’académie de l’AFWASA en Ouganda, qui va être accompagnée par l’association de l’eau et de l’assainissement de l’Ouganda. Nous avons soutenu cet effort. Nous sommes fiers de ce développement essentiel pour le secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique. » A souligné Béatrice Anywar, Ministre de l’Environnement de la République de l’Ouganda.

La clôture de ce 22è Congrès, l’AAEA a convié tout le monde au prochain congrès, le 23è, qui se tiendra en février 2026 au Cameroun. « Pour les prochaines assises du Cameroun, je vais envoyer le comité d’organisation pour un séjour de travail à Kampala, afin de rencontrer tous les experts de cette organisation pour plus d’expertise. Nous aimerions organiser au Cameroun, un Congrès à la hauteur de Kampala. » A demandé humblement le Dr Blaise Moussa. Une preuve tangible de la collaboration africaine.

Notons que le Dr Blaise Moussa, président entrant de l’AAEA, est le Directeur Général de la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), une société à capital public camerounaise, dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, créée en 2005.  

Sarah MANGAZA

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