Le ministre congolais du Tourisme, Didier M’pambia a, au cours d’un échange avec les opérateurs touristiques venus des quatre coins du monde, fustigé le silence des partenaires internationaux vis-à-vis des attaques des aires protégées dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Il a au cours de cette prise de parole exprimé son inquiétude quant à l’avenir des parcs de la région du Nord et Sud-Kivu qui, certains abritent des espèces rares et endémiques en voie d’extinction.
« Nous déplorons le manque d’implication des partenaires internationaux sur l’invasion Rwandaise imposée à notre pays. Vous savez bien que cette invasion affecte les écosystèmes et la biodiversité dans le Nord et Sud-Kivu qui constituent une de nos meilleures destinations touristiques », a déclaré Didier M’pambia.
A en croire ce membre du gouvernement Suminwa, cette énième invasion rwandaise à laquelle la RDC est confrontée a exacerbé l’une des plus graves crises humanitaires contemporaines, causant des milliers de morts et plus de 400 000 déplacés. Il a indiqué que les voyages et le tourisme font partie des secteurs les plus touchés à cause de cette invasion rwandaise dans cette partie du pays.
« Les régions qui sont occupées à ces jours, notamment les Nord et Sud-Kivu sont après Kinshasa, les provinces qui contribuent le plus du point de vue financier à notre secteur touristique. Il n y a plus moyen de voyager parce que les aéroports sont fermés par conséquent nous n’avons plus la possibilité de suivre l’évolution des animaux qui pour certains ont besoin de traitement. Nous n’avons plus d’écogardes dans ses régions attaquées. Les hôtels, les restaurants et les cafétérias ne fonctionnent plus. Cette situation met en péril les activités économiques et d’autosuffisance de ces lieux touristiques », a déploré le ministre.
Signalons que 10% du territoire de la RDC est occupé par des aires protégées. Des espaces propices pour contribuer à l’équilibre écologique de la planète. Pour trouver les voies et moyens de sortie de crise en cette période, le ministre du Tourisme a réuni le corps diplomatique, les acteurs de son secteur ainsi que les membres de l’administration et du secrétariat général pour repenser autrement le tourisme congolais dans ses moments de crises.
Albert MUANDA