Energie : ACERD reste focalisée sur le renforcement des capacités des jeunes dans les énergies photovoltaïques

ACERD Académie, une branche de l’Association congolaise pour les Energies Renouvelables et Décentralisées (ACERD), a clôturé sa première cohorte de formation en énergie photovoltaïque, ce vendredi 7 février 2025 à Kinshasa. 5 étudiants ont pu se démarquer parmi les 69 apprenants sélectionnés dont 9 filles, en obtenant entre 84 et 76%. Ce projet financé à la hauteur de 150 000 euros, par Enabel, vise à promouvoir les jeunes du secteur des énergies renouvelables en République Démocratique du Congo.

« On a pris les 5 premiers à avoir satisfait aux examens après la formation, sur 69 étudiants. Le 1er a eu 84% et le dernier des 5 a eu 76% après délibération. Ils ont été évalués pendant 1 heure pour chaque module après plus de 3 semaines de préparation. Ceux qui ont moins de 58% n’ont pas réussi. » A expliqué la Directrice Exécutive de l’ACERD, Catherine Mukobo.

Une façon pour l’ACERD d’essayer de combler le déficit énergétique que connaît la RDC mais aussi protéger l’environnement, tout en impliquant activement la jeunesse. « L’énergie c’est l’avenir, c’est le futur. Et, c’est ce qu’il y a de plus important aujourd’hui dans le monde. Il s’agit ici de protéger l’environnement. Alors, je vous félicite pour avoir été disponible. C’est le début d’une grande aventure. Ça fait 4 ans que je suis dans les énergies renouvelables. C’est passionnant. » S’est adressé la vice-présidente du Conseil d’administration de l’ACERD, Kathia Ajebo, aux lauréats.

Les énergies renouvelables permettent de lutter non seulement contre les changements climatiques, mais aussi contre la pollution de l’air, nuisible à la santé. Cependant, lancer des tels projets en appelle à des moyens financiers conséquents. Fort heureusement, l’Agence Belge de Développement (ENABEL) a accepté d’accompagner cette vision de l’ACERD à travers son projet Kin emploi qui a pour but d’accompagner les jeunes chercheurs d’emplois.

« La raison de ce partenariat avec ACERD est de former les jeunes et les accompagner soit à la création de l’emploi, soit à la formation professionnelle. C’est pour un tant soit peu diminuer le taux de chômage en RDC. Cela est dû souvent au manque d’expérience professionnelle. En terminant les études, les jeunes se retrouvent en milieu professionnel avec des compétences limitées car les connaissances acquises à l’Université ne sont pas celles rencontrées dans la vie professionnelle. Raison pour laquelle certaines entreprises font directement appel à la main d’œuvre externe. Alors, nous comblons ce vide en les formant et en les préparant. Nous accompagnons aussi les projets qui existent déjà, en les boostant pour qu’ils aillent plus loin. » A indiqué Esther Makaba, Experte en insertion professionnelle, Ingénierie de formation et Didactique professionnelle à Enabel.

Un soulagement total pour ces jeunes en quête de repère

Le chômage qui persiste en RDC est lié à plusieurs facteurs, entre autres le fait que l’économie congolaise ne soit pas diversifiée, mais aussi à cause du fait que les entreprises recherchent l’expérience professionnelle qui va au-delà des compétences acquises par la jeunesse congolaise. D’où la nécessité d’avoir l’appui des associations telles que l’ACERD pour combler ces vides. Ainsi, les lauréats de cette cohorte n’ont pas manqué d’exprimer leur joie, tout en formulant des recommandations au gouvernement de la République.      

« Je remercie l’ACERD pour cette opportunité qui nous permet d’affiner nos connaissances sur le système solaire photovoltaïque. C’est une occasion en or. C’est une formation bien assise avec des programmes de qualité. Il y a une différence entre mon niveau d’avant et celui de maintenant. C’est pour moi une occasion de mieux m’investir dans ce domaine en vue de réaliser des grands projets. J’aimerais demander au gouvernement de suivre l’exemple de l’ACERD en formant les jeunes dans tous les domaines. Mais celui de l’électrification est très important car le taux est trop bas au pays. » S’est réjoui le Lauréat de 84%, Rabbi Kabangu.

« En cherchant un emploi sur les réseaux sociaux, j’ai vu cette offre de l’ACERD et je m’étais dit que c’était une opportunité à saisir. Je n’ai rien payé. L’académie nous a pris en charge en tout ; même nos transports. J’ai acquis beaucoup de compétences techniques dans le domaine des énergies renouvelables. Nous sommes jeunes et avons besoin d’ emplois. Alors, que le gouvernement nous donne des opportunités en termes d’emploi. Nous avons besoin de soutien. Qu’il soutienne aussi ce genre d’académie pour que les jeunes apprennent. » A ajouté la lauréate Biakushila Balekelayi Merveille.

A en croire le responsable de l’Académie ACERD, cet apprentissage a connu 36 heures par module en raison de 2 modules. Mais, pour les prochains apprenants il y aura 4 modules avec 36 ou 40 heures. Quant à la sélection, elle est impartiale et basée sur les compétences.

« La sélection s’est faite par un comité en tenant compte de l’âge de 18 à 35 ans et un niveau d’études dans le domaine de l’ingénierie. Une autre condition est d’habiter à Kinshasa, car il y avait aussi des candidatures des autres provinces. » A éclairé le Professeur Bernard Ndaye.

L’énergie est essentielle pour le développement. Elle permet les investissements, les innovations et la création de nouvelles industries qui stimulent l’emploi ainsi que la croissance pour tous et le bien-être économique partout dans le monde. Sur ce, les jeunes ont  besoin d’un encadrement efficace pour constituer une bonne relève demain.

Sarah MANGAZA

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