Environnement : Vers la standardisation des paiements pour services environnementaux dans le bassin du Congo

Les ministres des Forêts, de l’Environnement, de l’Agriculture, des Finances et de l’Aménagement du Territoire du bassin du Congo, accompagnés d’experts et de partenaires techniques nationaux et internationaux se sont fixés pour objectifs d’élaborer une feuille de route visant à déployer à grande échelle les paiements pour services Environnementaux (PSE) en Afrique Centrale. Les différents participants venus des Etats du bassin du Congo ont exprimé cette intention lors du lancement de la conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale ce lundi 27 janvier à Kinshasa.

« Il est temps que nous ayons une position commune sur le paiement pour les services environnementaux dans la région ou la sous-région, en amont de la 30ème édition de la conférence répartie à la Convention par les Nations Unies. Les experts vont travailler pour adopter une note de position commune sur les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) et adopter un plan de mobilisation de ressources (locales et internationales) pour le financement des PSE dans la région », a déclaré la ministre d’Etat, ministre de l’environnement et développement durable de la RDC, Eve Bazaiba Masudi.

Le chantier du PSE est une vision de long terme. Ce Programme s’inscrit dans le cadre de l’initiative régionale en développement de CAFI.  Cette approche de chercher à tirer profit des différents services environnementaux des Etats membres de ce bassin a été signée pour la période 2021-2031, conformément à la Stratégie-cadre nationale REDD+ mise en œuvre depuis 2012.

« CAFI est un instrument financier qui a été créé pour que la région puisse disposer des financements dédiés à la région et aux forêts de l’Afrique centrale. Nous avons réussi à mobiliser presque un milliard de dollars depuis la création de CAFI. Nous avons décaissé plus de 500 millions de dollars dans la région, dans les 6 pays qui ont signé la déclaration de CAFI. Nous avons, surtout à la demande des autorités de la région, commencé à réfléchir à un instrument qui peut beaucoup mieux viser les intérêts des communautés locales, les gardiens, les gestionnaires des terres », a renseigné Berta Pesti, du secrétariat CAFI.

La COMIFAC (Commission pour les forêts d’Afrique centrale) en tant que commission a reçu le mandat de pouvoir exécuter toute l’harmonisation des politiques forestières et environnementales dans la sous-région. Cette commission a indiqué de travailler pour joindre sur une même table les autres pays non signataires de la déclaration de CAFI dans le souci de permettre à tous, de tirer profit de leurs efforts dans la préservation de l’environnement.

« Vous savez, la COMIFAC, c’est 11 États membres. Donc, les réflexions vont se poursuivre de manière à voir comment est-ce qu’on peut intégrer les autres pays, peut-être sous un autre modèle mais à adapter parce que nous devons partir à Belém avec une seule voie, avec une position commune de nos États. L’idée ici, c’est que les techniciens vont nous faire des propositions qui vont passer en Conseil des ministres. Et à l’avenir, nous allons remonter ces informations au niveau stratégique de la COMIFAC, c’est-à-dire au niveau du Sommet des chefs d’État », a rapporté le secrétaire exécutif de la COMIFAC, Hervé Martial Maïdou.

La CEEAC a encouragé les différents participants à améliorer les perspectives de protection des forêts d’Afrique centrale avec des alternatives aux pratiques actuelles. Des pratiques jugées susceptibles de traduire les engagements mondiaux en faveur des peuples, des terres, et de la biodiversité.

« Après plusieurs années d’incertitudes, d’hésitations, voire de questionnements, je suis particulièrement heureuse aujourd’hui de constater que les peuples autochtones se sont enfin activés à bénéficier des services écosystémiques. Nous le souhaitons parce que la pauvreté, le chômage, les conditions de vie précaires, les maigres ressources, ainsi que le manque d’éducation, des capacités, des connaissances et des compétences caractérisent assez longtemps nos communautés locales », a soutenu le commissaire à l’environnement de la CEEAC, Honoré Tabuna.

Signalons qu’avec ses 234 millions d’hectares de forêt, le bassin du Congo abrite d’immenses ressources naturelles et joue un rôle crucial dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. En vue d’opérationnaliser ce mécanisme, les experts ont indiqué de compter sur les politiques des Etats pour mettre en pratique les modalités, le ciblage géographique, les synergies et le mécanisme de gestion et des sauvegardes de ce massif forestier.

Albert MUANDA

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