Le ministre de la Santé publique, hygiène et la prévention, Samuel-Roger Kamba a appelé la population congolaise au calme après l’annonce d’une maladie mystérieuse signalée dans la province du Kwango, au sud-ouest de la République démocratique du Congo. Le ministre a dans un briefing de presse co-animé avec son homologue de la communication et médias rassuré que les autorités sanitaires du pays sont à pied d’œuvre pour identifier l’agent pathogène de cette maladie contagieuse. Les données enregistrées en date du 24 octobre jusqu’à ces jours renseignent que le nombre total d’infections s’élève à 376. Plus de 140 personnes ont succombé suite à cette maladie inconnue. Ces chiffres ont été rendus publics ce jeudi 05 décembre à Kinshasa.
« La République démocratique du Congo est en alerte maximale, après la détection d’une mystérieuse maladie qui a déjà fait des dizaines de morts en un peu plus d’un mois selon les dernières estimations. Un groupe de spécialistes a été envoyé sur le terrain pour faire des tests sur les malades et mener des études approfondies afin de trouver la nature de la maladie. Nous considérons que c’est un niveau d’épidémie que nous devons surveiller », a déclaré le ministre de la santé publique, Samuel-Roger Kamba.
Selon les premières données disponibles des experts de la santé, la mystérieuse maladie touche particulièrement les plus jeunes. Les spécialistes de la santé publique ont indiqué lors du récent point de presse du ministère que 40% des cas concernés est constitué des enfants de moins de cinq ans. Ils ont prévenu que les symptômes sont proches de ceux d’une grippe. Il y a la présence de la fièvre, des maux de tête violents, de la toux, un écoulement nasal, des difficultés respiratoires et, dans certains cas, une anémie sévère auprès du sujet contaminé.
« Nous ne savons pas si nous avons affaire à une maladie virale ou une maladie bactérienne. Les premiers cas de maladie avaient été confirmés le 24 octobre dans le Kwango. Parmi les décès survenus en centres de soins, 17 personnes ont succombé après être tombées en détresse respiratoire. Les autres sont mortes par manque de transfusion en état d’anémie sévère », avait expliqué le directeur général de l’Institut national de santé publique de RDC, Dieudonné Mwamba.
Cette nouvelle épidémie survient alors que la RDC est confrontée à une recrudescence de cas de Mpox (variole du singe). Avec 8 662 cas confirmés et 43 décès, le pays est le plus touché par cette maladie en Afrique selon les dernières données de l’OMS.
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été informée de la situation la semaine dernière et collabore avec le gouvernement congolais pour mener des investigations approfondies. Nous avons envoyé une équipe sur place pour collecter des échantillons et réaliser des analyses en laboratoire avec les experts du ministère congolais de la santé publique, hygiène et prévention», a renseigné l’OMS sur son compte x (Twitter).
Le ministre de la santé a appelé la population à respecter les mesures préventives et à éviter les lieux publics. En attendant des réponses concrètes, le docteur Roger Nkamba a recommandé à la population d’éviter les rassemblements de masse, de signaler tout cas suspect ou décès inhabituel aux autorités sanitaires locales, de respecter strictement les mesures d’hygiène, notamment le lavage des mains et de ne pas manipuler les dépouilles sans assistance médicale.
Albert MUANDA