Sept provinces de la République démocratique du Congo bénéficieront d’une enveloppe de 300 millions de dollars américains dans le cadre du programme d’investissement pour les forêts et la restauration des savanes (PIFORES). Il s’agit de Kinshasa, Kongo-Central, Kwilu, Kasaï, Kasaï-central, Kasaï – Oriental et Lomami. Le programme a été lancé ce lundi 14 octobre, à Kinshasa. Le PIFORES vise l’amélioration de la gestion des paysages forestiers et le renforcement des moyens de subsistance des communautés dans les zones sélectionnées du projet.
Pour Eve Bazaiba, ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et développement durable, le PIFORES est une réponse de la RDC face aux engagements pris dans le cadre de la REDD+, pour réduire ses émissions liées à la déforestation et la dégradation de ses forêts.
« Le projet soutiendra le nouveau Plan national d’adaptation qui donne une priorité à la résilience climatique dans les écosystèmes forestiers, le secteur de la biodiversité et de l’agriculture. J’exhorte l’Unité de gestion du Projet/UC-PIF et tous les partenaires à donner le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre des objectifs assignés », a-t-elle insisté.
En effet, les 300 millions de dollars américains ont été mobilisés par la Banque mondiale, dans le cadre du partenariat entre cette institution de Bretton Wood et le gouvernement de la RDC, pour la période 2022-2026.
« Je voudrais souligner trois domaines dans lesquels les actions urgentes sont nécessaires Il faut essayer d’arrêter la déforestation. Mettre un terme à la déforestation pourrait aider à garder le peu de forêt qui reste. Le second axe c’est la reforestation durable, nous devons investir dans une reforestation durable de sols dégradés. Ceci permettra de réduire la pression exercée sur les forêts naturelles. J’en joins à toutes les parties prenantes de travailler la main dans la main pour faire en sorte que ce projet soit un franc succès », a déclaré Anna Bjerde, directrice générale des opérations de la Banque mondiale.
Le PIFORES intègre deux types de financement à savoir: les investissements d’appui à l’infrastructure nationale REDD+ et la mise en œuvre des activités avec incitations sous forme de paiement pour services environnementaux (PSE) ; et les paiements basés sur les réductions d’émissions vérifiées.
« Les objectifs et résultats attendus de ce projet, complexe toutefois, rend notre Unité de coordination responsable pour la redevabilité de la bonne exécution de ce projet face aux enjeux de lutte contre la déforestation et le changement climatique, ainsi que contre la pauvreté… », a noté Clément Vangu, coordonnateur de l’UC-PIF.
Durant 7 ans, le projet PIFORES va se déployer sur cinq composantes à savoir, l’amélioration de la planification de l’utilisation des terres et de la gouvernance pour la gestion des ressources naturelles dans les zones ciblées ; le développement des chaînes de valeur agroforestières pour la gestion durable des paysages et l’amélioration des moyens de subsistance ; le développement d’une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson efficace ; les approches améliorées et innovantes de la mesure de notification et de la vérification (MRV) et le financement climatique basé sur les résultats ; et enfin, la mise en œuvre, le suivi et évaluation projet.
Alfredo Prince NTUMBA