New York : C’est quoi le Pacte pour l’avenir adopté à l’unanimité par 193 Etats ?

Les dirigeants mondiaux ont adopté peu après, le Pacte pour l’avenir. 193 Etats membres, l’on adopté à l’unanimité, sans vote, ainsi que ses annexes, notamment le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures. Cette adoption a eu lieu ce dimanche 22 septembre, à New York.

Que contient réellement ce pacte pour sauver l’avenir des générations ?

En adoptant le Pacte pour l’avenir, les États membres de l’ONU se sont engagés, notamment, à donner un nouvel élan aux Objectifs de développement durable (ODD) et à l’Accord de Paris sur le climat, deux accords historiques de 2015 qui ont connu des progrès hésitants et des échéances ratées.

Les Etats se sont engagés à mener la transition vers une économie plus juste et plus équitable en abandonnant les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques et à accélérer les actions au cours de cette décennie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Écouter les jeunes et les inclure dans la prise de décision, aux niveaux national et mondial.

Le pacte prévoit également, d’établir des partenariats plus solides avec la société civile, le secteur privé, les autorités locales et régionales, etc. Redoubler d’efforts pour construire et maintenir des sociétés pacifiques, inclusives et justes et s’attaquer aux causes profondes des conflits. Protéger tous les civils dans les conflits armés. Et, accélérer la mise en œuvre des engagements sur les femmes, la paix et la sécurité

Le Pacte est accompagné d’un Pacte numérique mondial, qui comprend le premier accord véritablement mondial sur la réglementation internationale de l’intelligence artificielle (IA) et repose sur l’idée que la technologie doit profiter à tous. Il encourage les collaborations et les réseaux pour accroître les capacités d’IA des pays en développement. Les gouvernements sont également tenus de former un groupe scientifique mondial impartial sur l’IA et d’entamer une conversation internationale sur la gouvernance de l’IA au sein de l’ONU.

La Déclaration sur les générations futures, également annexée au Pacte, fait écho à l’appel de la Charte des Nations Unies à préserver les générations futures du fléau de la guerre, et engage pour la première fois les gouvernements à prendre en compte les intérêts des générations futures dans les décisions prises aujourd’hui.

Notre avenir « est entre nos mains », a dit le Président de l’Assemblée générale, Philémon Yang, qui a ouvert le Sommet.

Selon lui, le monde se trouve à la croisée des chemins, confronté à des défis qui exigent une action collective. De la fracture numérique aux défis liés aux droits de l’homme, « il y a de l’espoir… car les défis s’accompagnent d’opportunités » et un avenir meilleur est « à portée de main ».

Le Pacte pour l’avenir ne se contente pas de répondre aux crises actuelles mais pose les bases d’un nouvel ordre pacifique pour tous les pays.

Il renforcera les Objectifs de développement durable (ODD) et aidera à développer des sociétés plus inclusives et plus justes, a déclaré Monsieur Yang, ajoutant que nous devons avancer dans un esprit de solidarité.

Le Sommet a été conçu au plus fort de la pandémie de Covid-19, alors que l’ONU avait le sentiment que, plutôt que de coopérer pour faire face à cette menace mondiale, les pays et les peuples s’étaient éloignés les uns des autres. Il se déroule pendant deux jours, les 22 et 23 septembre, et a été précédé de deux journées d’action impliquant notamment des représentants de la jeunesse.

« Nous devons prendre dès maintenant les premières mesures décisives pour actualiser et réformer la coopération internationale afin de la rendre plus interconnectée, plus juste et plus inclusive, et aujourd’hui, grâce à vos efforts, nous y sommes parvenus », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Il a mis les Etats membres au défi de passer à l’action, en privilégiant le dialogue et la négociation, en mettant fin aux guerres qui déchirent le monde, et en réformant la composition et les méthodes de travail du Conseil de sécurité. Il les a encouragés à accélérer la réforme du système financier international et à placer les nouvelles technologies au service de l’intérêt supérieur de l’humanité.

« Ce qui détermine notre succès – ou échec, ce n’est pas l’adoption d’accords, mais bien nos actions et leur impact sur la vie des populations que nous servons », a dit le Secrétaire général.

Depuis New York, Alfredo Prince NTUMBA

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